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Cavendish, un coup de maître pour entrer dans l’histoire

Et de 25 pour Mark Cavendish !

Et de 25 pour Mark Cavendish ! - -

Grâce à la stratégie payante d’Omega Pharma-Quick Step, Mark Cavendish s’est magistralement imposé lors de la 13e étape à Saint-Amand-Montrond. Avec 25 succès sur la Grande Boucle depuis 2008, le légendaire sprinteur devient le 3e plus grand vainqueur d’étapes sur le Tour.

Marcel Kittel par-ci, Marcel Kittel par-là. Depuis le début du Tour, il n’y en avait que pour le sprinteur allemand, vainqueur de trois étapes, dont la dernière en date, jeudi à Tours. Et Cavendish alors ? « Mark n’a qu’un seul défaut, il déteste la défaite, lâche Jérôme Pineau, son équipier chez Omega Pharma-Quick Step. Quand il est battu comme jeudi, il enrage. Mark, je le « pratique » depuis trois mois. Je sais que le lendemain d’une défaite, il est encore plus fort. Et il l’a prouvé. »

Non seulement « le TGV l’île de Man » s’est logiquement imposé lors d’une 13e étape de folie à Saint-Amand-Montrond, mais en signant son 25e succès sur la Grande Boucle depuis 2008, le Britannique s’est fait une place de choix dans l’Histoire du Tour. Le « Cav » devient en effet le 3e plus grand vainqueur d’étapes depuis le création de la grande Boucle en 2003, à égalité avec le Français André Leducq (victorieux entre 1927 et 1938). Le voilà désormais à trois succès de Bernard Hinault (28 succès entre 1978 et 1986) et neuf d’Eddy Merckx (entre 1969 et 1975). Enorme.

Pineau : « Ça a bien pété ! »

Enorme aussi cette victoire pour ce qui devait être une étape de transition. Une étape de transition ?! Il n’en fut rien. Bien décidé à écarter Marcel Kittel, Omega Pharma–Quick Step s’est allié à la formation Belkin pour faire exploser le peloton à 113 km de l’arrivée. L’Allemand esseulé, l’équipe du « Cav » réussit un coup de maître. Et maintient son train d’enfer en tête. Exit Kittel, le bourreau de la veille et des jours précédents. « Aujourd’hui, il y a eu du spectacle, jubile Jérôme Pineau. N’oublions pas que l’équipe est d’origine belge. Le terrain s’y prêtait. Le vent, les bordures, les faux plats, ça nous connait. Mark avait envie de tenter des choses. Toute l’équipe était derrière lui pour ça. Il a conclu, c’est génial. On a employé des méthodes différentes. Quand on fait des bordures, on s’attend toujours à faire des dégâts. Hier (jeudi), on a déjà bien usé. C’était le premier acte. Aujourd’hui, on a essayé de faire péter les choses. Je crois que ça a bien pété ! »
Heureux et souriant comme rarement sur la ligne d'arrivée, le Britannique ne cachait pas son bonheur. On l'a même vu faire un détour de 15 mètres pour prendre dans ses bras son équipier français qu'il appelle, avec Sylvain Chavanel, "la french guard".

Emmené notamment par Sylvain Chavanel, justement, Mark Cavendish n’a donc laissé aucun espoir à ses partenaires pour signer son second succès sur ce Tour 2013 après sa victoire à Marseille. « C’est un super coup, une victoire collective », glisse le champion de France du contre-la-montre. Critiqué depuis le début du Tour pour ses performances mais aussi son attitude lorsqu’il joue des épaules pour… ne pas gagner, Mark Cavendish revient en force sur ce Tour. Comme toujours.

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Aurélien Brossier avec PYL, PTa., GQ