Ces histoires qui ont fait le Tour (11/23)

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Plus que 200 mètres à parcourir dans ce Tour de France 1958. André Darrigade s’envole vers sa sixième victoire d’étape dans cette édition. Le Landais sort en tête du dernier virage sur le vélodrome du Parc des Princes, mais heurte violemment Constant Wouters. Le choc entre le sprinteur français et le responsable de la pelouse du stade parisien, venu empêcher les photographes de marcher sur la piste, est d’une violence rare. Au contact, les deux hommes volent sur plusieurs mètres.
Un souvenir encore très frais dans la mémoire d’André Darrigade, aujourd’hui âgé de 84 ans. « En 1958, j’ai gagné cinq étapes et j’allais remporter la dernière au Parc des Princes. Mais on s’est percuté tête contre tête avec le chef jardinier », se souvient-il. L’histoire aurait pu en rester là, mais elle va tourner au drame. Transporté immédiatement à l’hôpital après cet accident, Constant Wouters y décèdera onze jours plus tard, sans jamais avoir repris connaissance.
Tour d’honneur pour Darrigade
André Darrigade, victime d’une fracture du crâne et souffrant de plusieurs côtes cassées, s’en tire mieux. L’homme aux 22 victoires d’étapes aura même droit à l’ovation du public. « On relèvera Darrigade après l’avoir ramené à lui. En dépit de douleurs insoutenables, la tête empaquetée de bandes Velpeau, on le remet sur son vélo pour qu’il puisse accomplir un tour d’honneur », racontent Patrick Fillion et Laurent Réveilhac dans leur ouvrage « Petites histoires inconnues du Tour de France » (Hugo sport). L’année suivante, Darrigade remportera le classement par points du Tour de France et sera sacré champion du monde.
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