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Ces histoires qui ont fait le Tour (5/23)

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A l’occasion de la 100e édition de la Grande Boucle, RMC Sport vous raconte chaque jour une petite histoire, drôle, anecdotique, décalée, dramatique ou simplement croustillante, qui a contribué à la grande histoire du Tour. Aujourd’hui, l’incroyable épopée en jaune de Nicolas Frantz, qui domina le classement général de la première à la dernière étape sur le Tour 1928.

Strasbourg-Metz. 18e étape du Tour de France 1928. Nicolas Frantz casse la fourche de son vélo. Il n’a rien pour réparer mais pas question d’abandonner. D’autant que le Luxembourgeois porte le maillot jaune depuis le premier jour. Le roi de la débrouille, comme le nomment Gérard et Julien Holtz dans « Les 100 Histoires de légende du Tour de France », emprunte une bicyclette de femme et franchit la ligne d’arrivée. Il perd 28 minutes dans l’incident mais conserve une confortable avance sur son dauphin, le Français André Leducq, qui terminera deuxième à Paris avec 50’07’’ de retard…

En jaune pendant 5355 km

Le 17 juin 1928, ce sont 162 coureurs qui ont pris le départ de ce Tour de France : un nombre de participants record à l’époque. Pourtant, un seul portera le maillot jaune cette année-là pendant les 5355 kilomètres de course. Vainqueur du Tour 1927 et bien aidé par son équipe (Alcyon), Nicolas Frantz entre dans la légende. Il devient le deuxième homme à conserver sa tunique de la première à la dernière étape de la Grande Boucle. Seul l’Italien Ottavio Bottecchia avait accompli le même exploit en 1924.

A l’arrivée à Paris, le 15 juillet, Henri Desgranges, le patron du Tour, ne tarit pas d’éloges et vante le comportement exemplaire du Luxembourgeois : « A Perpignan, chaleur épuisante, l’équipe Alcyon va signer au café contrôle : tous se précipitent sur les canettes de bières. […] Frantz se fait préparer une citronnade, il en boira à la fin 2 ou 3 gorgées et se contentera d’apaiser sa soif en se gargarisant… Oh coureurs, faites comme Frantz ! »

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A.B.