RMC Sport

Ces pépites qui découvrent le Tour

Bryan Coquard

Bryan Coquard - -

On misait sur Pierre Rolland mais c’est la jeune génération du cyclisme français qui semble la mieux placée pour marquer les esprits. S’ils découvrent le Tour de France, Arnaud Démare et Bryan Coquard n’entendent pas faire de la figuration.

Derrière les inévitables Marcel Kittel et Peter Sagan, un petit Français pointe le bout de son nez, bien décidé à bouleverser la hiérarchie. Deux fois quatrième lors des trois premières étapes du Tour 2014, Bryan Coquard pointe au troisième rang du classement du maillot vert. Et le sprinteur de l’équipe Europcar ne désespère pas de grimper d’une ou deux marches. Comme il l’a confié ce lundi à son arrivée à Londres : « Kittel est très fort, il est très bien emmené. Je suis un peu déçu, j’étais dans sa roue à 600-700m et je me suis fait piquer ma place par Sagan. Ensuite, je n’ai pas vraiment pu faire mon sprint. Malgré tout, je pense que personne n’est imbattable, on va réessayer demain (mardi). »

L'ambition de Coquard

Le talent des plus grands, l’insouciance en plus. En trois jours, Coquard a déjà impressionné par sa régularité et sa hargne. Vif, puissant, réactif, doté de facultés physiques hors normes, il possède des qualités en partie héritées de son passé de pistard, qui lui a notamment valu une médaille d’argent à Londres sur l’omnium. « Au fil des années, je pense qu’il va continuer de s’améliorer car il est encore tout neuf ce petit !, rappelle Cyrille Guimard, membre de la Dream Team RMC Sport. Dans les arrivées au sprint, il va relativement vite. Sauf que pour l’instant, la faiblesse de l’équipe Europcar dans le cadre des arrivées massives ne lui permet pas de jouer à armes égales avec les grandes smalas des équipes de sprinteurs. »

Pas de quoi arrêter ce jeune ambitieux de 22 ans. « Ça se passe bien pour nous, assure-t-il, sourire aux lèvres. On joue le jeu à fond pour le maillot vert, même si je pense que Sagan va être très difficile à battre. Mais au moins on joue le jeu, on a le mérite d’y aller à fond. Je n’ai pas trop trouvé l’ouverture mais j’espère que ça va s’ouvrir. On a le temps encore jusqu’aux Champs ! »

La frustration de Démare

De la satisfaction et du sourire, il y en a eu beaucoup moins sur le visage d’Arnaud Démare. Seulement 14e devant Buckingham Palace ce lundi, le champion de France a terminé frustré. Le coureur de la FDJ.fr espérait pourtant faire un coup avant de quitter l’Angleterre. Mais il s’est retrouvé enfermé à 300m de l’arrivée. « J'étais bien placé et puis Navardauskas est venu tasser et je n'ai pas pu lancer mon sprint, grimace-t-il. Je n'ai pas encore trop sprinté. Je n'ai pas eu de chance ces jours-ci. »

Les motifs d’espoir demeurent quand même. « On revient sur le continent, en France, se réjouit-il. Il y a encore une arrivée au sprint, il faut vite que je puisse m'exprimer parce qu'après je vais être frustré ! » Le manque d’expérience sans doute. Car à 22 ans, Démare découvre lui aussi la Grande Boucle. Mais pour ses débuts, il ne s’est fixé aucune limite. Sous la direction de Marc Madiot, un habitué des jeunes cyclistes fougueux, le natif de Beauvais est en train d’apprendre la patience. Pas une vertu naturelle chez les sprinteurs.

A lire aussi :

>> Kittel nouveau roi d’Angleterre !

>> Guimard : « Le maillot vert pour Coquard dans les années à venir »

>> Bideau : « C’est notre rôle de faire les baroudeurs ! »

A.Bo avec G.Q