
Contador déclare ouverte la chasse au Froome

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Un an après avoir déposé les armes face à un intouchable Christopher Froome, Alberto Contador se dresse de nouveau sur la route du chef de file de la Sky. Avec des ambitions autrement plus élevées que l’an passé. Si en 2013, l’Espagnol n’avait été qu’un simple faire-valoir face à la pédalée fantastique et frénétique du Britannique, cette année, le leader de Tinkoff-Saxo semble être en mesure de joueur une toute autre partition si l’on se fie, notamment, à son état de forme supérieur affiché lors du dernier Critérium du Dauphiné.
« Je crois qu’il y a un coureur qui a montré qu’il était le plus fort lors des deux dernières années sur le Tour, déclare le double vainqueur du Tour. La saison passée, il était le meilleur sans contestation possible. Cette année, Froome est encore le favori n°1. Je m'y présente avec sérénité, avec confiance. J'ai eu de bons résultats cette saison, je pense être en forme. Le Dauphiné m'a encore renforcé dans ma confiance. Après… Est-ce que j’aborde le Tour avec une meilleure condition qu’en 2013 ? Sans aucun doute ! Mais je ne sais pas si ce sera suffisant pour le battre. C’est lui le favori et après, il y a un groupe de 4 ou 5 coureurs qui peuvent gagner… C’est là que je me situe. »
Quelques rayures sur la carrosserie de Froome
Si le « Pistolero » semble aussi saignant que le steack qu’il a englouti il y a quatre ans sur le Tour de France, le « Kenyan blanc » présente quelques rayures sur la carrosserie. Mais à l’entendre, rien de très grave. « J'ai eu des problèmes en bas du dos en début de saison, puis des problèmes pulmonaires, puis une chute au Dauphiné qui m'a contrarié, reconnait la grande tige au visage émaciée. Chaque saison a ses défis et celle-ci n'a pas dérogé à la règle. Mais durant cette dernière semaine d'entraînement, je me suis senti très bien. Je me sens donc en aussi bonne forme que l'an dernier. Revenir et gagner une nouvelle fois est un grand objectif. Je ne sais pas si c'est possible mais je vais essayer. » Et d’ajouter, histoire de plomber l’ambiance : « J’ai avec moi une équipe très forte, la plus forte que j’ai jamais eue. Je suis vraiment très confiant. »
Même si le duel devrait se résumer à un bras de fer entre les deux coureurs, d’autres s’efforceront de contrarier leurs beaux plans. Et de jouer les empêcheurs de pédaler en rond. A l’image de Joaquin Rodriguez, qui espère se rattraper après son Giro écourté ; Bauke Mollema, révélation l’an passé (6e) ; Jurgen Van den Broeck, qui alterne les hauts (4e en 2010 et 2012) et les bas (abandons en 2011 et 2013) sur la Grande Boucle ; Carlos Betancur et Rigoberto Uran, qui tenteront de faire oublier son compatriote Quintana ; Rui Costa, qu’on a hâte de voir enfin dans la peau d’un leader ; Alejandro Valverde, qui retrouve ses habits de chef de file chez Movistar ; Tejay van Garderen, émancipé de Cadel Evans ou encore Roman Kreuziger, plan B chez Tinkoff. Et c’est parti pour un Tour !