Contador : « Je vais tenter quelque chose »

De repos du côté de La Baule, Alberto Contador n’abdique pas. Malgré la domination exercée par Christopher Froome lors des deux premières étapes de montagne, le leader de la Saxo-Tinkoff va tenter son va-tout. Même s’il reconnaît que le Britannique est très fort.

Quel premier bilan personnel tirez-vous ?

Ma situation n'est pas la meilleure. Je préfèrerais être dans le même temps que Froome, surtout parce qu'il va y avoir un contre-la-montre (33 km entre Avranches et Le Mont Saint-Michel, ndlr).

Dans quel est l'état de forme êtes-vous ?

Mon état de forme n'est pas extraordinaire. Mais au cours de ma carrière, j'ai toujours été en forme lors de la troisième semaine. J'espère que ça sera le cas cette année. Froome est très fort mais on a vu que sur la Vuelta, trois semaines, ça été long pour lui (référence au Tour d’Espagne 2011).

Hier, vous sembliez avoir de meilleures jambes que la veille. Pourquoi ne pas avoir attaqué ?

J'étais en train d'analyser la course dans le final et j'ai pensé qu'une attaque à la fin n'avait pas beaucoup de sens car il restait beaucoup de coureurs dans le groupe. J'ai pensé que c'était mieux de garder des forces pour le contre-la-montre.

On peut donc s’attendre à une troisième semaine dure pour lui sur ce Tour ?...

La probabilité de voir quelqu’un comme Froome craquer au cours de cette troisième semaine n'est une probabilité car il est très fort. Mais c'est sûr que je vais tenter quelque chose. Tout le monde a mal aux jambes mais si tu ne tentes pas, tu ne réussiras pas. Alors on va tenter.

Que vous inspire le fait que Froome se soit retrouvé isolé hier ?

C'est toujours bon de voir que le leader perd des coureurs mais je ne pense pas que ce soit habituel. Nous étions beaucoup à être surpris de cette défaillance. Mais c'est vrai que s'il y a une autre possibilité, on essaiera d'en profiter. Et j'espère que ça sera le cas dans les Alpes. Mais c'est vrai qu'il est très fort. Dans deux jours, cela sera plus favorable à lui qu'à moi. Mais on verra.

Justement, comment vous sentez-vous à l’abord de ce contre-la-montre ?

Ca va être difficile pour moi. C'est un contre-la-montre plat et pour rouleur. Ce n'est donc pas pour m'avantager. Mais le but est de me donner à 100% et on verra.

Froome a stupéfait tout son monde dans les Pyrénées, mais a tenu à préciser qu’il était propre et que le cyclisme a changé en matière de dopage. Et vous, pouvons-nous croire en vos performances ?

Oui. Tu peux croire ce que tu veux. La seule chose que je peux vous dire, c'est que j'ai toujours pratiqué le cyclisme proprement. Et que je vais continuer à le faire. Mais vous pouvez croire ce que vous voulez.