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Contador : l’AMA enfonce le clou

L'AMA et son directeur général David Howman vont porter l'affaire Contador devant le TAS

L'AMA et son directeur général David Howman vont porter l'affaire Contador devant le TAS - -

Sans surprise, l’Agence mondiale antidopage s’est jointe, mercredi, à l’UCI pour porter l’affaire Contador devant le Tribunal arbitral du sport.

Le gendarme mondial de la lutte antidopage disposait encore d’une quinzaine de jours pour murir sa décision, mais l’AMA a annoncé ce mercredi qu’elle allait emboiter le pas à l’Union cycliste internationale (UCI) et saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans l’affaire du triple vainqueur de la Grande Boucle, blanchi par sa fédération au mois de février malgré un contrôle positif au Clenbutérol sur le dernier Tour de France. Une initiative annoncée mercredi par l’instance de Montréal dans un communiqué. « L’Agence mondiale antidopage (AMA) a déposé aujourd’hui une requête d’appel devant le Tribunal arbitral du Sport (TAS) à Lausanne contre la décision de la fédération espagnole de cyclisme dans l’affaire Alberto Contador. Monsieur Contador a été acquitté à la suite d’un contrôle de dopage positif en compétition au clenbutérol, le 21 juillet 2010. »
L’AMA et l’UCI n’ont donc pas été convaincu par le coureur et ses avocats qui se sont abrités derrière la thèse de la contamination alimentaire. Sceptiques devant l’argument de la défense de l’Espagnol, l’AMA et l’UCI restent unis au moment où la procédure entame sa dernière ligne droite. « L’AMA a toujours été en étroite collaboration avec nous, déclarait il y a une semaine pour l’UCI, Enrico Carpani, porte-parole, elle nous a toujours soutenu, on est presque certain qu’elle va s’associer à notre démarche. » C’est chose faite, et ça ne surprend pas plus le Tribunal arbitral du sport. « L’UCI ne pouvait pas ne pas réagir, et si l’UCI ne faisait pas appel, je me disais que ce serait peut-être l’AMA qui le ferait, c’était une question trop importante pour la laisser passer », prédisait Matthieu Reeb, secrétaire général de la plus haute juridiction sportive.

L’AMA et l’UCI ont eu la peau de Valverde

L’association entre l’AMA et l’UCI avait porté ses fruits en 2010 contre un autre coureur espagnol, Alejandro Valverde, impliqué dans l’affaire Puerto, et suspendu en mai de cette année de deux ans par le TAS. Reste que l’arrivée de l’AMA dans une affaire qui compte déjà de nombreuses parties (UCI, le coureur et la Fédération espagnole) risque d’alourdir encore plus le calendrier d’une procédure que le TAS voit « difficilement se terminer avant le Tour de France. »

Louis Chenaille (avec G.Q.)