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"Des types hyper dopés": un élu écologiste de Paris, Jacques Boutault, dézingue le Tour de France

Jacques Boutault

Jacques Boutault - @AFP

L’adjoint au maire de Paris Centre Jacques Boutault (EELV) a renouvelé les critiques du camp écologiste contre un Tour de France jugé "très polluant" et qui "dégrade l’environnement".

Vous pensiez avoir tout vu, tout entendu à propos des Verts et de leur aversion pour cette célébration populaire qu’est le Tour de France ? Eh bien, accrochez-vous, car le pire est à venir. Invité à réagir sur la réponse coup de poing de Christian Prudhomme aux élus écologistes qui ont critiqué le Tour de France, Jacques Boutault, adjoint EELV du maire PS de Paris Centre (nouvel arrondissement né de la du fusion du Ier, IIe, IIIe et IVe), s’est lancé sur Cnews dans une diatribe assez confuse vendredi soir, après une intervention du sulfureux Antoine Vayer, ancien entraîneur de Festina, qui n’avait pas manqué l’occasion de repeindre Primoz Roglic en grand tricheur.

Boutault: "Prudhomme ? Il ferait mieux de faire son boulot"

"Christian Prudhomme est là pour faire rêver les Français, il fait son job. Il leur file des gadgets inutiles, il leur vend un spectacle, a taclé Jacques Boutault. N’empêche qu’on ne leur donne pas de boulot en attendant. Ils restent dans leur canapé à rêver à des exploits de types hyper dopés qui ne gagnent que parce qu’ils se font changer leur sang dans des cliniques voire une autre forme de dopage qui n’est absolument pas détectée alors qu’il pourrait l’être facilement, c’est le dopage mécanique. Avec des moteurs, des micromoteurs cachés dans les cadres des vélos. M.Christian Prudhomme, il ferait mieux de faire son boulot et détecter ce dopage, ça redonnerait peut-être une autre dimension à ce Tour de France qui est en bout de course."

Si l’apparition des nouvelles technologies pour optimiser les performances des coureurs a entraîné certains bouleversements dans la lutte contre le dopage ces dernières années, le dopage mécanique notamment, l’Union Cycliste Internationale (UCI) a amélioré ses systèmes de contrôle, qui sont réalisés par dizaines à chaque fin d’étape du Tour de France cette année. L’un d’entre eux a d’ailleurs provoqué l’exclusion du directeur sportif de l’équipe Jumbo-Visma après un incident particulièrement violent qui l’a opposé aux contrôleurs de l’UCI. Jacques Boutault a toutefois concentré l’essentiel de sa critique sur l’empreinte carbone du Tour de France.

Une critique qui se veut au service de la Grande Boucle

"Je ne nie pas, et aucun écologiste ne nie, la dimension populaire et festive du Tour de France. Seulement, il faudrait être aveugle pour nier que c’est un évènement qui est très polluant, qui dégrade l’environnement, qui coûte aux collectivités qui doivent ramasser jusqu’à 30 tonnes de déchets sur les routes du Tour de France. Ça explique pourquoi certaines n’en veulent pas. Le fait de critiquer (le Tour de France) comme nous le critiquons, ça va servir à l’améliorer, à le rendre meilleur, à lui mettre la pression. C’est parce que les écologistes sont très exigeants sur les Jeux olympiques, très critiques par rapport à cet évènement, que peut-être Paris arrivera à tenir des Jeux olympiques avec une empreinte carbone plus faible."