Europcar, une prolongation et ça repart ?

Thomas Voeckler - -
« Une telle nouvelle, ça rebooste ! Parce qu’après deux semaines de course, on est un peu dans le pâté. » Thomas Voeckler, 92e au classement général du Tour de France après 15 étapes, revit presque après qu’Europcar ait officialisé la poursuite de l’aventure avec l’équipe de Jean-René Bernaudeau jusqu’en 2015. « Ils (les dirigeants d’Europcar) nous l’ont annoncé ce matin (lundi) au petit-déjeuner, raconte Voeckler. C’est un gros soulagement, une grande satisfaction. L’aventure continue. On fait du vélo comme on aime, avec l’équipe que l’on aime. »
En ce deuxième jour de repos, l’annonce a regonflé le moral d’une formation peu en réussite depuis le départ de la Grande Boucle. « Au niveau collectif, c’est un super Tour, se défend pourtant l’ancien maillot jaune. On n’a certes pas de victoire d’étape, mais on nous a vus dans toutes les échappées, notamment la seule qui est allée au bout (14e étape, avec Cyril Gautier, ndlr). » Si Voeckler positive, difficile d’occulter les énormes difficultés de son leader, Pierre Rolland. Pas verni depuis le début du Tour, celui qui occupe la 30e place au général (il avait terminé 8e l’an passé) a perdu son maillot à pois, dimanche dans le mont Ventoux. « Ce maillot me fait rêver mais on n’a pas toujours ce que l’on a dans la vie, confie Rolland. Avec Froome, Quitana et ce barème de points doublés aux sommets, c’est vraiment compliqué. Je vais me concentrer sur une victoire d’étape. »
Voeckler : « Je ne me sens pas aérien »
Face aux critiques, son manager Jean-René Bernaudeau est là pour défendre les intérêts d’Europcar. « On nous reproche de ne pas prendre de risques. Mais Pierre est un coureur offensif. Dans les Pyrénées, il a pris des risques mais Sky a roulé très fort, ce qui a condamné son échappée. Il a aussi eu une crevaison (12e étape). Je sais ce que vaut Pierre. J’ai une totale confiance en lui. » Après trois années de collaboration et quatre victoires d’étapes (deux pour Voeckler en 2011, autant pour Rolland en 2012), Europcar renouvelle, malgré toutes ces galères, sa confiance aux coureurs de Jean-René Bernaudeau. Une nouvelle qui rassure Pierre Rolland : « Thomas (Voeckler), l’équipe et moi, on n’a jamais été aussi forts que quand on avait des années de contrat devant nous. Cela prouve que nous ne sommes pas des mercenaires. »
Si la Team Europcar ne met donc pas ses ambitions entre parenthèses, bien au contraire, cette dernière semaine s’annonce délicate. « J’ai l’impression de stigmatiser le manque des résultats des Français, soupire Voeckler. Je serais petit bras de me satisfaire de mon Tour. C’est vrai, j’ai un peu de mal. Je ne suis pas dans l’allure. J’espère que ça ira mieux cette semaine. Cela dépendra du physique. Depuis quelques jours, je ne me sens pas aérien. Mais cette annonce pour deux années de plus, c’est le genre de nouvelle qui vous redonne le sourire et le moral. Cela me donne envie de me battre jusqu’au bout. »
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