Gerrans, la victoire de l’expérience

Simon Gerrans - -
Il n’a pas même pas osé lever les bras au ciel. Simon Gerrans, à la lutte avec le Slovaque Peter Sagan sur la ligne d’arrivée, a pourtant bel et bien remporté la 3e étape de ce Tour de France à Calvi. D’un boyau. Pour cette dernière journée dans le décor paradisiaque de l’île de Beauté, le coureur australien de la formation Orica-Greenage a fait jouer sa solide expérience pour glaner sa deuxième victoire d’étape sur la Grande Boucle, lui qui s’était déjà imposé en 2008, en altitude, à Prato Nevoso (Italie). « Je suis très très content, savoure le vainqueur du jour. C’était une étape très technique. On n’a fait que monter et descendre tout au long de l’étape. On n’a pas eu de ligne droite de plus d’un kilomètre. La tactique était d’avoir quelqu’un dans l’échappée (Simon Clarke) pour me protéger. Dans le final, je suis très content d’avoir fini le travail de mon équipe. »
Vainqueur de Milan-San Remo l’an passéb et de 27 bouquets au total, ce résident monégasque est toujours aussi incisif malgré ses 33 ans. Simon Gerrans qui a fait ses armes au sein de la formation AG2R est l’un des très rares coureurs à avoir remporté au moins une étape dans les trois grands Tours (il s'est imposé sur les routes du Giro et de la Vuelta en 2009). Lors de cette étape extrêmement redoutée des coureurs, l’ancien protégé de Vincent Lavenu a longtemps fait le dos rond dans le peloton, avant de montrer les crocs face au redoutable Slovaque. Imparable.
Chavanel : « Il manque toujours quelque chose »
Avant ce sprint dans les rues de Calvi, cinq coureurs ont longtemps animé la course. L’équipier et compatriote de Gerrans, Simon Clarke, mais aussi trois Français, Cyril Gautier (Europcar), l’ancien VTTiste, Alexis Vuillermoz (Sojasun), Sébastien Minard (AG2R-La Mondiale), et enfin le Néerlandais Lieuwe Westra (Vacansoleil-DCM). Avant de se faire avaler par le peloton à quelques kilomètres de Calvi, ces cinq hommes-là, partis dès le premier kilomètre, ont compté jusqu’à quatre minutes d’avance.
Lors de l’ultime ascension du col de Marsolino, le meilleur grimpeur, Pierre Rolland, mais aussi Sylvain Chavanel ont tenté leur chance. Si l’objectif (réussi) du coureur Europcar était de conserver son maillot à pois, le champion de France du contre-la-montre n’a pas réussi à aller au bout de sa quête. « Il manque toujours quelque chose pour le final, a commenté Chavanel au micro de RMC. Mais qui ne tente rien n’a rien. Ce n’est pas en restant dans son fauteuil qu’on a quelque chose. Alors, on essaie. Les sensations ne sont pas super. J’essaie de m’améliorer de jour en jour. » En attendant une autre audace du Français, les coureurs ont vite pris l’avion après une douche rapide. Au revoir la Corse et ses nombreux pièges. Bonjour Nice et un très attendu contre-la-montre par équipes ce mardi.
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