Guimard : « Encore des progrès à faire »

Les deuxième et troisième place de Jean-Christophe Péraud et Thibaut Pinot sur le Tour 2014 ont fait renaître les rêves de victoire finale dans le clan tricolore. Cyrille Guimard, membre de la Dream Team RMC Sport, veut y croire mais reste prudent.

L’heure est au bilan après un Tour de France 2014 plein de surprises : l’abandons des grands favoris Froome et Contador, le règne d’un Italien au visage plus humain avec Vincenzo Nibali et surtout le retour des Français au premier plan grâce au double podium de Jean-Christophe Péraud (2e) et Thibaut Pinot (3e). Cyrille Guimard évoque même un Tour de la rupture : « C’est une des raisons pour lesquelles ce Tour a été celui de la rupture, résume le membre de la Dream Team RMC Sport. Les deux vainqueurs sortants ont dû abandonner. On a un Italien qui est arrivé. Les Français ont été un peu discrets sur la première semaine mais dès qu’on est arrivés dans la montagne, ils sont arrivés avec la première victoire d’étape de Kadri puis Gallopin, qui a pris le maillot jaune et a gagné de très belle manière à Oyonnax. Ensuite on a eu les Alpes où les français ont pris le pouvoir, ou plutôt assuré le pouvoir derrière le roi. L’ouverture était là. »

Guimard : « On doit y croire »

Alors oui, Cyrille Guimard veut croire en une victoire française d’ici peu. Mais il va falloir passer un cap : « On doit y croire ! Je ne dis pas dès l’an prochain, je suis un peu plus prudent. Mais quand on fait deuxième comme Péraud, troisième comme Pinot et même sixième du Tour de France comme Bardet, on doit y croire. D’autant que Bardet aurait pu faire cinquième sans cette crevaison en fin de Tour, tout comme Pinot aurait pu être deuxième s’il n’avait pas perdu plus d’une minute sur une étape en Angleterre. Mais ça fait partie de la course : le classement est ce qu’il est et les place sont totalement méritées. Si on les analyse en fonction de l’avenir, on peut dire qu’il y a encore des progrès à faire parce qu’on est quand même à sept minutes de Nibali. »

« Certes Thibaut Pinot a 24 ans mais c’est son troisième Tour. Ça veut dire qu’il a déjà un passé. En cyclisme, à 24 ans, on ne progresse plus énormément sur le plan physiologique. Les progrès seront plus sur le métier, sur la tactique, apprendre à être plus économe au sein de la course, avoir des coéquipiers un peu mieux rôdés… Ces détails vont faire que vous serez plus performants. Mais physiquement, vous n’allez pas changer le monde. On peut simplement y mettre autre chose. Poulidor a fait troisième du Tour à 40 ans… »

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La rédaction