Guimard : « Kristoff est moins usé que les autres sprinteurs »

Membre de la Dream Team RMC Sport, Cyrille Guimard revient sur l’état de forme des sprinteurs à la fin de cette deuxième semaine du Tour de France. La victoire d’Alexander Kristoff (Katusha) à Nîmes n’étonne pas le Druide.

En s’imposant à Nîmes au terme d’une 15e étape mouvementée, le coureur norvégien empoche un deuxième succès après sa victoire à Saint-Etienne. Cyrille Guimard estime que l’état de forme prévaut après des étapes de montagne fatigantes pour les sprinteurs. « On a retrouvé des sprints à cause de l’absence de cols, confie le membre de la Dream Team RMC Sport. Les sprinteurs allaient dans l’autobus pour rallier l’arrivée. C’était un final très tendu avec la pluie aujourd’hui. On craignait des bordures. Et on a retrouvé Alexander Kristoff, lui le vainqueur de Milan-San Remo, en retrait la première semaine. Il s’est imposé en puissance. Kristoff est en train de devenir le meilleur sprinteur sur la deuxième semaine.

Il y a de la fatigue résiduelle. Ce sont ceux qui ont le mieux vécu les étapes de montagne qui dominent maintenant, car les sprinteurs sont lourds et il faut monter en haut des cols. Certains sont moins usés que d’autres, alors que Marcel Kittel pèse 80 kg. C’est plus difficile pour franchir les cols avec son poids. Il semble donc un peu plus usé. Bryan Coquard est très bien placé, mais il a été éjecté en prenant un coup d’épaule. Il est isolé dans les sprints, notamment face à Marcel Kittel, le Gorille de Rostock. Il lui faudrait de l’aide, d’autres gorilles !

Guimard : « Le beau rêve de Bauer s'est effondré »

Quant aux deux échappés du jour, ils ont cru pouvoir résister jusqu’au bout au retour du peloton. Surtout le Néo-Zélandais Jack Bauer. « Le beau rêve de Jack Bauer s’est effondré, regrette Cyrille Guimard. Plus on est proche de l’arrivée, plus on a de regrets. Si c’était à 3-4 kms, il aurait digéré. A 200 mètres, personne ne le rattrape, pareil à 150 mètres, 100 mètres, la banderole approche et le troupeau de bisons aussi. Il n’a pas le temps de décompresser, ça va trop vite. »

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Cyrille Guimard