Guimard : « Movistar a été la succursale de Sky »

Cyrille Guimard - -
« A partir du moment où des banderilles étaient placées en début d’étape, on était sur le point de rupture. Mais d’un seul coup, les Movistar ont hissé le drapeau blanc, se sont mis à la barre et son devenus les coéquipiers du leader. Ils avaient une telle occasion de mettre Froome en difficulté et de lui reprendre du temps, même s’ils n’auraient pas repris cinq minutes. Valverde se retrouve deuxième à 1’25’’ mais sur les plages du Mont Saint-Michel (lors du contre-la-montre de la 11e étape, mercredi, ndlr), il va se prendre deux minutes, donc se retrouver à 3’30’’. Ne pas tenter quelque chose, je ne comprends pas. Quintana, lui, ne fait même plus les classements de la montagne. Ils s’en foutent ! Et tout ça pour quoi ? Finir deuxième du général ? C’est d’un ridicule ! Surtout dans une course comme le Tour de France. Aujourd’hui, l’équipe Movistar a été la succursale de Sky.
Chris Froome a eu peur entre le col de Menté et le col de Peyresourde. Le plus dangereux, ce sont les parties plates. Il faut être intelligent. Il l’a été parce qu’il a pris tout de suite l’option de rester sur Valverde. Il s’est calé sur le deuxième virtuel du classement général et il a attendu. Finalement, c’est Contador qui s’est retrouvé piégé. Ensuite, Chris Froome n’a plus été attaqué. Les banderilles de Quintana n’avaient rien à voir avec la réalité de la course. Il aurait fallu que Valverde ou Rui Costa contre. Chris Froome a fait prisonnier Valverde. Et l’équipe Movistar est devenue l’équipe Sky. Elle a emmené le groupe jusqu’à l’arrivée et n’a même pas été capable de jouer la gagne.
« Au Ventoux, ils vont prendre une punition »
Ce qui est amusant, c’est que les coureurs ou les managers n’ont pas la même vision de la course que nous, que la réalité. Ils ont leur vérité, leur certitude. La seule chose, c’est qu’il faut se rappeler que les occasions ratées ne se reproduisent pas. C’est aujourd’hui que Froome a gagné le Tour. Il va y avoir le contre-la-montre du Mont-Saint-Michel. Il va mettre deux ou trois minutes à ses adversaires. Ensuite, la montée sèche du Ventoux, où ils vont prendre une punition. Deux jours après, il y a le contre-la-montre d’Embrun. Si vous prenez ces trois étapes, ça fait cinq minutes. Le Tour est fini. Il ne l’était pas hier soir (samedi). »
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