Hollande : « Le Tour, la plus belle course du monde »

Dans la voiture de Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, François Hollande a suivi avec passion la fin de la 18e étape en direction de Brive. Le Président de la République s’attend à voir triompher Bradley Wiggins.

M. le Président, qu’avez-vous pensé de cette étape ?

C’est une étape qui n’a pas révélé de surprise. Le vainqueur du général sera Wiggins, donc pour les Britanniques ce sera un très beau jour. Ça tombe bien parce que la Corrèze et le Limousin ont toujours été très hospitaliers pour les Britanniques. On leur a fait, si je puis dire, un tapis rouge pour qu’ils viennent gagner sur le Tour de France.

Quel est votre coureur préféré ?

Vous voulez me fâcher avec tous les autres ? Je pense que Voeckler est aujourd’hui celui qui est le plus populaire parmi les Français, à juste raison. Autrement, le plus beau coureur est celui qui va gagner le Tour : Wiggins. Enfin, s’il n’y a pas de surprises lors du contre-la-montre. Celui qui était tout près, et peut-être même le plus fort, c’était Froome. Mais il était discipliné. Il a accepté de se sacrifier pour son leader. Ce qui est d’ailleurs un bon principe (rires) !

L’équipe Sky vous a-t-elle impressionné lors de ce Tour ?

Oui, c’est une victoire d’équipe. Il ne faut jamais penser que celui qui porte le maillot jaune y arrive tout seul. Il a l’équipe la plus forte. Ça explique qu’il soit sûrement le maillot jaune qui va arriver aux Champs-Elysées.

Qu’avez-vous le plus apprécié lors de cette première journée sur le Tour en tant que président de la République ?

L’accueil. Les spectateurs qui étaient au bord de la route applaudissaient les coureurs et, quand ils me reconnaissaient, ils m’encourageaient. C’était très précieux. Et puis il y avait beaucoup de touristes étrangers qui me regardaient comme une attraction, donc c’est très bien.

« Il y en avait d’autres qui savaient faire du vélo ! »

Pratiquez-vous le cyclisme ?

Ce n’est pas ma spécialité. Il y en avait d’autres qui savaient faire du vélo (rires) !

Le bilan des Français sur ce Tour vous satisfait-il ?

Oui, il y a eu beaucoup de victoires d’étape et ça nous a fait très plaisir. Ça a été un encouragement pour beaucoup de coureurs qui étaient venus sans espoir de gagner le Tour et qui repartent avec une très grande satisfaction. Pour nos amis britanniques, il n’y a pas eu beaucoup de victoires d’étape (en réalité 5, comme les Français, ndlr), mais il y a la victoire finale. Je veux leur dire bravo.

Que représente le Tour de France pour notre pays ?

C’est sûrement la course la plus connue à l’échelle mondiale. C’est la course internationale par excellence, aussi bien pour la participation, il y a même un Japonais sur le Tour, il y a eu des Latino-américains, des Russes et d’autres nationalités, que par la présence sur le bord de la route, où il y a tous les drapeaux. C’est la plus belle course du monde et c’est pour ça que nous sommes très fiers de pouvoir l’organiser en France. Et l’année prochaine sera une course exceptionnelle, puisque ce sera l’anniversaire (la 100e édition, ndlr), et le chef de l’Etat sera présent aussi.

Propos recueillis par Rémi Perrot