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Le pari gagnant de la FDJ

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Pour s’inviter ce mardi sur le podium provisoire du Tour de France, Thibaut Pinot a bénéficié d’une impeccable stratégie mise en place par son équipe FDJ.fr. Avec Arnold Jeannesson et Jérémy Roy en parfaits complices.

Si les projecteurs se sont naturellement braqués sur lui ce mardi, Thibaut Pinot sait qu’il ne doit pas sa réussite qu’à lui-même. Car le nouveau porteur du maillot blanc et troisième du Tour de France a profité d’un coup tactique parfaitement exécuté par son équipe FJD.fr, lors de la plus longue étape de cette Grande Boucle (237,5 km).

Arnold Jeannesson a ainsi été un indéfectible soutien dans la dernière ascension du jour, classée hors catégorie, vers le Port de Balès. Jérémy Roy a lui pris la roue de la grosse échappée qui s’est formée dès la première heure de course afin de servir de point d’appui à son leader dans la descente finale. « J’ai bénéficié d’un soutien énorme, reconnait Pinot. C’était la stratégie prévue mais je ne pensais pas qu’Arnold serait si fort aujourd’hui. C’était peut-être l’un des plus forts de la montée. »

Jeannesson : « Je m'étais mis en réserve sur les autres massifs »

Jeannesson n’a effectivement pas ménagé sa peine dans le premier grand col pyrénéen de ce Tour. Bouche grande ouvert, le Francilien a été précieux pour creuser l’écart avec Romain Bardet, repoussé du troisième au cinquième rang du général. « On sait que ce Tour va se jouer dans les Pyrénées. Je m’étais donc mis un peu en réserve sur les autres massifs, explique Jeannesson. J’ai essayé de l’épauler jusque dans le dernier col. »

C’est ensuite Jérémy Roy, arrêté près de cinq minutes pour attendre Pinot, qui a pris le relais dans la descente vers Bagnères-de-Luchon. Un exercice que le dixième du Tour 2012 a longtemps peu goûté mais qu’il semble désormais appréhendé plus sereinement. Surtout aussi bien entouré. « Tactiquement, c’était parfait, acquiesce notre consultant Cyrille Guimard. Roy s’est retrouvé à l’avant avec suffisamment d’avance pour faire en-dedans la montée du Port de Balès et récupérer des efforts produits dans l’échappée. Il a ensuite pu être un soutien pour son leader. » Qui a ponctué leur travail de quelques accélérations qui ont fait mal aux jambes du groupe des favoris, même si Vincenzo Nibali et Alejandro Valverde ne lui ont pas concédé de temps. Mais les promesses sont là avant les deux prochains actes du triptyque pyrénéen.

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La rédaction