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Le Tour de l’histoire

Eddy Merckx, quintuple vainqueur du Tour.

Eddy Merckx, quintuple vainqueur du Tour. - -

Avec plus de cent ans d’existence, le Tour de France possède une longue et riche histoire. De Garin à Nibali, en passant par les légendaires Anquetil, Merckx, Hinault et Indurain, ils sont nombreux à avoir marqué leur époque. Retour sur ces coureurs qui ont inscrit leur nom au palmarès du Tour de France.

C’est en 1903 que le Tour de France voit le jour. Les forçats de la route ne font pas encore beaucoup parler d’eux mais le Français Maurice Garin est le premier à inscrire son nom au palmarès. En remportant les Tours de France 1907 et 1908, Lucien Petit-Breton devient le premier coureur à s’imposer deux années de suite sur la Grande Boucle. L’année suivante, en 1909, le Luxembourgeois François Faber est le premier vainqueur de nationalité étrangère. Et c’est en 1919 qu’apparaît le maillot jaune, tenue distinctive du leader du classement général qui reprend la couleur des pages du quotidien L’Auto, organisateur de l’épreuve.

Anquetil, Merckx, Hinault et Indurain : les recordmen

Dans les années 50, Louison Bobet devient le premier coureur à remporter trois Tour de France de suite en s’imposant sur les éditions de 1953, 1954 et 1955. Moins d’une décennie plus tard, Jacques Anquetil le dépasse avec quatre victoires d’affilée entre 1961 et 1964. Au final, celui que l’on surnomme « Maître Jacques » totalisera cinq succès, après sa « mise en bouche » en 1957. Eddy Merckx le rejoint en 1974 lors qu’il remporte son cinquième Tour de France, après un quadruplé entre 1969 et 1972. Bernard Hinault remporte lui aussi cinq titres (78, 79, 81, 82 et 85). En 1986, l’Américain Greg LeMond devient le premier coureur non-européen à remporter le Tour de France. Quelques années plus tard, c’est l’Espagnol Miguel Indurain qui inscrit son nom dans le Livre des records en remportant ses cinq titres d’une seule traite entre 1991 et 1995.

Armstrong et les années pourries

Même si Miguel Indurain n’a jamais été convaincu de dopage, les différents vainqueurs qui l’ont succédé au palmarès (Riis, Ullrich, Pantani et Armstrong) incarnent les années noires du cyclisme moderne. Celles de l’EPO et du dopage organisé. Des années frelatées qui ont même failli avoir la peau du Tour de France lors de l’affaire Festina en 1998. Annoncé comme celui du renouveau, le Tour de France 1999 sera -malheureusement- celui de l’ère Armstrong. La pire, finalement, de la Grande Boucle. Entre 1999 et 2005, l’Américain va remporter sept Tours de France consécutifs. Détenteur du record absolu de victoires, LA sera définitivement rayé des tablettes en 2012 après les révélations sur le système de dopage mis en place au sein de ses différentes équipes.

La domination espagnole puis la mondialisation

La seconde moitié des années 2000 est marquée par la domination espagnole. En 2006, Oscar Pereiro profite de la disqualification pour dopage de Floyd Landis pour l’emporter. Entre les deux titres d’Alberto Contador en 2007 et 2009, c’est Carlos Sastre qui arrive sur les Champs-Elysées avec le maillot jaune. En 2010, Alberto Contador s’impose une nouvelle fois mais, en réaction à un contrôle positif au clenbutérol, le titre est attribué au Luxembourgeois Andy Schleck. L’année suivante, Cadel Evans devient, à 34 ans, le premier vainqueur australien du Tour de France. En 2012, c’est au tour de Bradley Wiggins d’inscrire pour la première fois son pays, la Grande-Bretagne, au palmarès du Tour de France avant d’être imité par Christopher Froome (d’origine kényane) lors de l’édition suivante. L’Italien Vincenzo Nibali, vainqueur sur le Tour de France 2014, est le tenant du titre.

Poulidor, roi des podiums

Outre Bernard Hinault, Jacques Anquetil, Louison Bobet, Bernard Thévenet, Lucien Petit-Breton ou encore Antonin Magne, d’autres Français ont marqué l’histoire du Tour de France. Parfois pour leur plus grand malheur. Le leader incontesté de cette catégorie est Raymond Poulidor. Le vainqueur du Tour d’Espagne 1964 n’a jamais réussi à remporter la Grande Boucle malgré un record de huit podiums en quatorze participations. Double vainqueur en 1983 et 1984, Laurent Fignon est aussi resté dans l’histoire du Tour pour le final au suspens hollywoodien du Tour de France 1989. En jaune au départ de la dernière étape, un contre-la-montre individuel entre Versailles et Paris, Laurent Fignon perd finalement la tête du classement général, au profit de Greg LeMond, pour huit secondes. Comme Poulidor, Richard Virenque n’a lui non jamais réussi à s’imposer sur le Tour de France malgré une stupéfiante 2e place lors du Tour 1997 et des « grandes » années Festina. Mais il remporte tout de même avec panache à sept reprises le maillot à pois de meilleur grimpeur entre 1994 et 2004. Un record qui le fera entrer dans le cœur des Français.