Mauduit : « Alberto se battra jusqu’à la fin »

Directeur sportif d’Alberto Contador chez Saxo-Tinkoff, Philippe Mauduit estime que rien n’est joué pour la victoire finale. Et que l’Espagnol, qui a encore attaqué Christopher Froome ce mardi, peut réaliser une grande performance lors du contre-la-montre de mercredi entre Embrun et Chorges (32km).

Philippe, quelles sont les particularités de ce contre-la-montre entre Embrun et Chorges (32km) ?

Il ne sera pas simple. Il y aura deux montées et une descente très technique. C’est un beau parcours. Lors de la première descente, il est possible de faire deux secondes dans chaque courbe.

Convient-il mieux à Alberto Contador par rapport à celui du Mont Saint-Michel ?

Si la pluie est au rendez-vous, ça pourrait être un parcours qui lui conviendrait. Après, si le terrain est sec, il fera moins la différence dans les descentes. Christopher Froome sera supérieur dans les montées normalement mais ce n’est pas un mauvais parcours pour Alberto.

Quels sont les avantages et les inconvénients d’un vélo de contre-la-montre ?

Le vélo de chrono est un peu plus lourd. Il n’est pas favorable pour les montées. En ce qui concerne le vélo de route, il est moins aérodynamique, donc les coureurs vont moins vite dans les descentes. Sur le plat, c’est aussi moins rapide mais il n’y a pas de plat mercredi. De ce fait, la question ne se pose pas. Il faut trouver le juste compromis.

« Nous n’avons pas peur de perdre »

Votre équipe Saxo-Tinkoff pourra-t-elle rivaliser un peu plus avec Chris Froome ?

Je ne sais pas. S’il est dans le même état de forme qu’au Mont Saint-Michel et sur le Ventoux, ça va être très compliqué de rivaliser avec lui. Nous l’avons intégré. Alberto donnera le maximum et se battra jusqu’au bout.

Vous préparez-vous à perdre encore du temps ?

On se prépare à essayer de gagner le Tour de France. Perdre du temps, on n’y pense même pas. Pour nous, finir deuxième, troisième ou dixième, c’est la même chose. Nous voulons gagner. C’est peut-être parce que nous n’avons pas peur qu’on a encore envie d’essayer. Nous n’avons pas peur de perdre.

Vos coureurs attendent-ils avec impatience l’étape de l’Alpe d’huez, jeudi?

Ils sont toutes griffes dehors. Ils y pensent beaucoup, c’est une certitude. Il faudra saisir les opportunités. Ils sont prêts à sauter sur tout ce qui bouge.

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Propos recueillis par Georges Quirino