Pourquoi ce Tour de France suscite moins d'engouement

Une Grande Boucle éclipsée par la Coupe du monde
Difficile de rivaliser avec un Mondial. Surtout avec des Bleus qui gagnent. Lancée en Vendée au lendemain de la qualification des joueurs de Didier Deschamps pour les demi-finales, la Grande Boucle a indiscutablement pâti de l’épopée des Tricolores en Russie puis de ses retombées. "On arrive après la Coupe du monde de foot, confirme Cédric Vasseur, manager de Cofidis. Les Français l’ont écrasée et on en est tous ravis. Il y a donc forcément une petite période d’attente."
Des Français qui ne brillent pas
A part Julian Alaphilippe, victorieux au Grand-Bornand, c’est le désert pour les coureurs français. Romain Bardet plus dans le coup pour le général, Arnaud Démarre incapable de rivaliser avec les meilleurs sprinteurs, il est bien difficile de s’enflammer pour les Bleus sur ce Tour de France.
La team Sky sans rivale
Si on s’attendait à voir Chris Froome en haut du classement général, on ne s’attendait pas avoir deux coureurs Sky aux deux premières places du général après 15 étapes. Avec Geraint Thomas en jaune et le quadruple vainqueur en position de dauphin, la concurrence, pas au niveau, se contente des miettes. Et tant pis pour le spectacle.
"Mais on ne peut pas leur reprocher, ils ont une bonne équipe, ils travaillent beaucoup et aujourd’hui ils dominent, estime Jean-René Bernaudeau, manager de Direct Energie. L’attractivité, on doit en parler, mais on ne peut pas critiquer le peloton qui joue avec les règles." Et Cédric Vasseur de conclure, un brin fataliste: "C’est vrai qu’on est resté un peu sur notre faim à l’Alpe-d’Huez parce que l’adversité des Sky était faible."