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Prudhomme : « La suprématie du sprint est relancée »

Christian Prudhomme

Christian Prudhomme - -

Christian Prudhomme est impressionné par Marcel Kittel. L’Allemand, vainqueur de sa troisième étape sur cette Grande Boucle, déjoue les pronostics. Pour le directeur du Tour, l’Allemagne possède des coureurs d’exception.

Christian, êtes-vous surpris par la victoire de Marcel Kittel ?

On le voit à sa juste valeur. Il y a quelques années (en 2011, ndlr), Marcel Kittel s’était imposé sur quatre étapes pendant les Quatre jours de Dunkerque. Aujourd’hui (jeudi), il confirme en battant le maître du sprint, Mark Cavendish. Cela ne s’est joué d’un rien mais la suprématie de maître du sprint est en train de se jouer sur ce Tour de France.

Pourquoi les Allemands règnent-ils sur ce 100e Tour de France (5 victoires d’étapes) ?

Les Allemands sont spécialistes dans deux domaines. Celui du sprint avec Marcel Kittel, vainqueur de trois étapes sur ce Tour de France, et André Greipel, vainqueur lors de la 6e étape entre Aix-en-Provence et Montpellier. Et le contre-la-montre avec Tony Martin, double champion du monde de la discipline, qui a triomphé sur son terrain de prédilection hier (mercredi) au Mont Saint-Michel. Leur réussite est maximale. Mais encore une fois, je suis très impressionné par Marcel Kittel.

L’Allemagne revient sur le devant de la scène…

C’est un vrai renouveau du cyclisme allemand. Ce dernier a un sprinteur de très grande qualité avec Marcel Kittel. Il a 25 ans, il est beau, il est très rapide. L’an dernier, il n’avait pas réussi ses débuts sur le Tour de France puisqu’il avait dû abandonner sur maladie. En ce moment, le coureur d’Argos est en pleine forme et fait très mal à ses adversaires dans la dernière ligne droite. C’est vrai que cinq victoires d’étapes allemandes, c’est impressionnant. Ce n’est pas arrivé depuis près de 20 ans.

Le succès de l’Allemagne sur ce Tour de France peut-il faire revenir les télévisions et les journalistes allemands ?

Je ne sais pas. Mais les médias comme les gens s’intéressent assez naturellement à leurs champions.

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Propos recueillis par PYL, à Tours