Qui c’est le plus fort ? Evidemment, c’est… Kristoff !

Alexander Kristoff peut jubiler - -
A l’arrivée à Saint-Etienne, qui c’est le plus fort ? Kittel ? Raté, pas de quatrième étoile sur ce Tour pour l’Allemand qui a sauté dans le final vallonné. Greipel ? Loin du compte car pris dans une chute à une dizaine de bornes de la flamme rouge. Sagan ? La poisse, lui qui termine encore 2e, pour la quatrième fois depuis le début de ce Tour. Démare ? Le champion de France s’en rapproche mais il ne termine que 3e ? Coquard ? Encore un peu tendre et juste, il n’a pu faire mieux que 8e.
Ben alors, qui c’est le plus fort ? Evidemment, c’est… Alexander Kristoff ! Un peu à la surprise générale, on l’aura compris, le Norvégien de Team Katusha a déjoué tous les pronostics en coiffant sur le poteau les favoris annoncés de ce sprint pressenti. Un joli braquage qui n’est pas sans rappeler celui autrement plus prestigieux réalisé il y a quatre mois quand il s’était offert le scalp des Greipel, Cancellara, Sagan et autre Cavendish à Milan-San Remo. Le premier succès d’envergure pour ce coureur de 27 ans, passé pro en 2006, et qui compte également à son palmarès la médaille de bronze olympique de la course en ligne glanée à Londres en 2012.
Kristoff : « Il était grand temps de gagner »
Mais qu’on se le dise, Kristoff n’est pas un vainqueur au rabais. Réputé coureur de classiques, le natif de Stravanger n’a cessé d’étoffer sa palette de compétences ces derniers mois. Au point de faire aujourd’hui partie des valeurs montantes du sprint mondial. Un nouvel épouvantail de service, en somme, que vont devoir surveiller bien plus que du coin de l’œil les funambules du sprint et leurs poissons-pilotes qui l’ont déjà vu pointer le bout de son museau en début de Tour, à Lille et Reims.
« Enfin, je gagne ! s’est réjoui l’actuel 14e au classement UCI. Je suis vraiment comblé car j’avais déjà fait trois fois 2e (l’an passé à Bastia et donc cette année lors des 4e et 6e étape, ndlr). Il était grand temps de gagner. Aujourd’hui, c’était un peu dur car je n’ai pas beaucoup de gars à mon service, même s’ils ont travaillé pour moi. Mais à la fin, j’ai dû me débrouiller tout seul et je suis content. » Sagan et Démare, qui tournent désespérément autour du pompon, ne peuvent pas en dire autant.