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R. Feillu : « C’est rageant »

Romain Feillu à la lutte avec Tyler Farrar

Romain Feillu à la lutte avec Tyler Farrar - -

Deuxième ce lundi de la 3ème étape du Tour de France, derrière l’Américain Tyler Farrar, le sprinteur français de l’équipe Vacansoleil reste sur sa faim. Il espère avoir une nouvelle occasion de s’imposer dans les prochains jours.

Romain Feillu, quelle impression vous laisse cette 2ème place à Redon ?

Ce n’est pas passé loin. Je me suis retourné à 200m, j’ai vu que Rojas était dans ma roue. Je ne pensais pas qu’il allait lancer le sprint. Je pensais qu’il était un peu cuit. Finalement, il a lancé mais pas assez fort pour remonter. Du coup, je me suis retrouvé bloqué. Je décide de lancer à 100m, mais c’était un peu trop tard. C’est dommage.

Le final a été animé pour Vacansoleil, avec la sortie de votre coéquipier Marco Marcato…

Dans les derniers kilomètres, Marco a bien frotté dans le vent pour me protéger. Et puis, il y a eu un petit temps-mort. Il en a profité pour attaquer. Derrière, moi, j’avais juste à suivre les roues. C’était super. Je croisais les doigts pour lui. Il était vraiment costaud. On l’a repris, mais il aurait suffi d’une petite désorganisation pour qu’il aille au bout. Après, le sprint, c’est un petit peu aléatoire. Ça ne passe pas loin mais je sais que j’ai la possibilité de gagner. C’est intéressant.

Visez-vous le maillot vert ?

Je pense que pour le maillot vert, il faut faire les sprints intermédiaires. Et ce n’est pas forcément la meilleure solution pour gagner. On laisse pas mal de force et d’énergie. Nerveusement, c’est difficile. Je vais peut-être plus me concentrer sur les étapes. Faire deuxième pour si peu, c’est rageant. Le Tour de France, pour un Français, c’est quelque chose. Des occasions, au sprint, il n’y en aura que cinq ou six. Quand on a une opportunité, il ne faut pas la louper. Deuxième, c’est déjà bien parce qu’il faut relativiser. J’aurais pu tomber. Mais j’ai envie de bien faire. Bientôt, j’espère !