
Revoilà Kittel !

Marcel Kittel - -
On l’avait presque oublié. Impérial lors de la première semaine, après trois victoires à Harrogate (1ère étape), Londres (3e) et Lille (4e), Marcel Kittel n’était plus rentré dans le top 10 depuis le 8 juillet. Pas à l’aise dès que la route s’élève, l’Allemand a survécu aux Vosges, aux Alpes et aux Pyrénées pour rallier Paris, où il a égalé sa marque de l’année dernière : quatre victoires. En 2013, il s’était imposé très nettement devant son compatriote André Greipel sur les Champs-Elysées. Bis repetita cette année, même si l’écart n’était pas aussi flagrant. Bien emmené par ses coéquipiers de Giant-Shimano, Kittel a dominé Alexander Kristoffd’une roue. Le Norvégien semblait d’ailleurs avoir pris le meilleur, avant que l’Allemand ne le coiffe sur la ligne d’arrivée.
Descendus de l’avion à la mi-journée, les coureurs ont fourni un dernier effort dans la dernière heure de course. Neuf tours (83,5km) d’un circuit mythique sur les Champs-Elysées pour achever en apothéose cette 101e édition du Tour de France. Mais si l’étape se termine bien sur « la plus belle avenue du monde », elle y commence aussi. Car avant, on fête les vainqueurs comme il se doit. A l’image du Maillot Jaune Vincenzo Nibali, qui a fait le plein de coupes de champagne dans la voiture de son équipe pour partager sa grande victoire avec ses coéquipiers.
Péraud chute à Concorde
Le peloton flâne ensuite sur les routes franciliennes à une vitesse de 31 km/h, tout au plus. Le temps de profiter des derniers kilomètres avant la bataille sur les Champs. Plusieurs baroudeurs à l’aise sur les pavés tentent alors leur chance, comme Sylvain Chavanel (IAM) ou le doyen (42 ans) Jens Voigt (Trek) pour son dernier Tour. En vain. « On roule entre 50 et 52km/h sur les Champs, donc c’est très difficile de s’échapper, explique notre consultant Cyrille Guimard. On arrive à prendre 15 secondes si on part à plusieurs. Mais la pression du peloton et des équipes de sprinteurs est telle qu’il est quasiment impossible d’avoir suffisamment d’avance pour arriver jusqu’à la ligne et se disputer la victoire. » Rien ne se passe, mis à part une chute sans dommage de Jean-Christophe Péraud, qui réintègre rapidement le peloton. La logique voulait donc qu’un sprinter remporte cette dernière étape. Et c’est le meilleur d’entre eux qui a encore levé les bras.