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"Toilettes, toilettes, toilettes!", l’incroyable anecdote de Michael Woods contraint de déféquer dans un camping-car en pleine étape

Michael Woods se ravitaille auprès de sa voiture lors de la 9e étape du Tour de France, le 13 juillet 2025

Michael Woods se ravitaille auprès de sa voiture lors de la 9e étape du Tour de France, le 13 juillet 2025 - Pete Goding/Belga/ICON Sport

Le coureur canadien Michael Woods (38 ans) raconte, dans un billet de blog comment il a dû s’arrêter dans un camping-car pour déféquer de toute urgence, lundi lors de la 10e étape du Tour de France.

La révolution des glucides peut jouer de vilains tours en pleine course. Et ce n’est pas Michael Woods (38 ans, Israel Premier Tech), l’un des vétérans du Tour de France, qui dira le contraire. Sur son blog, le coureur canadien a raconté comme il a été pris d’une envie très pressante de déféquer, lundi lors de la 10e étape entre Ennezat et Le Mont-Dore. Parti dans l’échappée du jour, Woods a finalement lâché sous l’impulsion de Ben Healy, rattrapé par "une boule au ventre" et l’urgence de satisfaire ce besoin naturel. Mais cela n’est pas si évident en pleine course.

"Je tiens à m'excuser pour l'état dans lequel j'ai laissé votre salle de bain"

"Faire caca sur le bord de la route, au Tour de France, c'est tout simplement impossible", écrit-il dans sa chronique. "Il y a trop de monde. Même s'arrêter pour faire pipi est déjà assez difficile. Alors, alors que je commençais à me demander: ‘Est-ce que je vais me faire caca dessus?’, j'ai eu une révélation formidable: ‘Les camping-cars ont des toilettes!’ Et le Tour en compte plus que le Burning Man. En quelques secondes, je suis passé devant un camping-car et j'ai crié: ‘Toilettes, toilettes, toilettes!’"

"Au pauvre homme, très gentil et abasourdi, qui m'a ouvert la porte de son camping-car, je tiens d'abord à vous remercier, mais aussi à m'excuser abondamment pour l'état dans lequel j'ai laissé votre salle de bain. Disons simplement que 120 g de glucides par heure pendant quatre heures consécutives ne donnent pas de bons résultats", sourit-il.

"Sous le regard confus d'une foule de fans, j'ai finalement, à ma grande honte, quitté le camping-car", ajoute Michael Woods. "Je suis remonté sur mon vélo et j’ai réalisé que je n'avais aucune idée de ma place dans la course par rapport au reste du peloton. Je suis resté dans le camping-car depuis plus longtemps que je ne veux bien l'admettre, et lorsqu'un groupe de coureurs m'a rattrapé, j'ai dit à Julian Alaphilippe: ‘Je ne sais plus si je suis toujours devant ou derrière le peloton’. J'ai expliqué pourquoi, nous avons tous les deux ri, puis nous avons parlé de la facilité des courses avant."

Dans son billet, Michael Woods, vainqueur d’une étape sur le Tour de France 2023, témoigne du changement de l’alimentation dans le peloton au cours de sa carrière. Il explique ainsi être passé d’un rationnement limité à ses débuts à une nutrition bien plus riche actuellement qui met à mal le système digestif des coureurs. Et en pousse certains, comme lui, à devoir trouver un plan d’urgence si besoin.

NC