RMC Sport

Tour de France 2013 : Armstrong était dans toutes les têtes

Lance Armstrong

Lance Armstrong - -

La présentation du Tour de France 2013, mercredi à Paris, s’est déroulée en l’absence logique de l’Américain déchu 48h plus tôt de ses sept couronnes. Pourtant, l’ombre d’Armstrong planait dans la salle du palais des Congrès.

Après Austin, Paris. Pour la deuxième fois en une semaine, Lance Armstrong aura été le grand absent d’un événement longtemps indissociable du Texan. La présence de l’homme qui a perdu sept Tours de France a plané dans les allées du palais des Congrès de la capitale parisienne. Comme il avait hanté, il y a quelques jours, les 15 ans de la Fondation Livestrong dont il est le fondateur embarrassant. Quand lundi l’UCI l’a déshabillé de ses sept couronnes, Armstrong a modifié son profil Twitter. Gommé le palmarès, place au papa qui élève ses cinq fils, lutte contre le cancer, et joue au golf le plus souvent possible… 

Pour la présentation de la 100e Grande Boucle, les organisateurs ont à leur tour ripoliné toute trace du boss. Moins d’une seconde lui a été consacrée dans le film projeté. On l’a vu vélo sur l’épaule dans l’étape de Gap en 2003, tel un vététiste, alors que Beloki perd le Tour. Dans le dossier de presse, son nom est biffé du palmarès. Au micro, Jean-Etienne Amaury, patron du groupe éponyme, et Christian Prudhomme, directeur du Tour, parlent de dopage mais jamais ne prononceront le nom de l’ancien caïd de l’US Postal. « Le Tour sera toujours plus fort que le dopage », jure Prudhomme.

Madiot : « Il faut aller jusqu’au bout »

Dans les couloirs du palais des Congrès, la double ascension de l’Alpe d’Huez et le retour du Ventoux au programme déboulonnent le Boss. Les ténors du peloton, ceux qui ont roulé avec l’Américain, éludent ou soutiennent. Cadel Evans botte en touche, Andy Schleck s’en « fout », Alberto Contador, dans la lignée des Espagnols, salue le « champion ». Du côté des managers, dans la foulée de leur réunion de la veille, on est plus prolixe. Marc Madiot, l’homme fort de la FDJ, veut que ça aille « jusqu’au bout ». L’amnistie pourquoi pas, mais après que les Italiens et les Espagnols en aient terminé avec les affaires Puerto et de Padoue. Le Français regarde autour de lui et voit Thibault Pinot, 10e l’an dernier. « Il y a cinq ans, celui-là n’aurait même pas pris le départ, alors vous voyez, il y a des motifs d’espérer. »

Louis Chenaille (avec P.T., R.P., G.Q.)