Tour de France 2025: "Chaque vélo, c'est entre 10.000 et 13.000 euros", l'incompréhension de Vasseur après le vol de vélos chez Cofidis

Comment avez-vous découvert ce vol de vélo?
Au réveil, on s'est aperçu que le camion atelier avait été forcé ce matin. En faisant l'inventaire, on s'est rendu compte que onze vélos ont été dérobés dans la nuit, probablement après 4h30 du matin. Pourtant, un vigile assurait la sécurité sur ce parking. On n'a pas de trace, malheureusement. On a aussi appris que des journalistes qui faisaient chambre au même hôtel ont aussi été victimes de cambriolage, donc c'est probablement une bande organisée qui tournait depuis plusieurs jours.
Comment vous êtes-vous organisés pour prendre le départ?
Heureusement pour nous, on a plus que onze vélos dans l'atelier camion puisqu'on dispose d'un vélo de course et de deux vélos de rechange. On a la proximité aussi du service course, donc on a été chercher des vélos de rechange au service course pour permettre aux coureurs aujourd'hui de disputer l'étape et surtout de bénéficier d'un vélo de rechange au cas où on était victime d'un problème. En tout cas, on va devoir pour les prochains jours remonter de nouveaux vélos puisque c'étaient des séries spécial Tour de France. Nos mécaniciens vont s'affairer dès demain (lundi) matin pour remonter 4-5 nouveaux vélos. Surtout, on va redoubler de vigilance et je conseille aussi à toutes les équipes de faire la même chose.
A combien s'élève le préjudice global?
Chaque vélo, c'est entre 10 et 13.000 euros, multipliés par onze, ça fait beaucoup d'argent. On a déposé plainte au commissariat ce matin, il y a une enquête qui est en cours et les services de police font le maximum évidemment pour peut-être essayer de retrouver le matériel.
D'un point de vue sportif, que pensez-vous de l'étape du jour?
C'était une belle étape. On savait que ça allait être une étape difficile, pour les costauds. On n'a pas été déçus. Je pense qu'il y a eu une belle intensité de course. Chapeau à Van Der Poel, c'était un des favoris aujourd'hui. Il gagne l'étape, il prend le maillot jaune. En ce qui nous concerne, on a vraiment été protagonistes puisqu'on avait sept coureurs dans le groupe de tête au moment d'aborder les toutes dernières difficultés. On a vu un Emmanuel Buchmann vraiment valeureux, qui essayait de se mêler à la bataille avec les meilleurs. Ce n'est pas son terrain de prédilection, il est plutôt orienté sur la montagne. C'est un petit peu trop "punchy", mais pour nous ça reste quand même un beau résultat.
Avez-vous discuté du sprint intermédiaire avec Bryan Coquard ?
Je n'ai pas encore eu l'occasion de discuter avec lui. J'ai vu que sur ce sprint, ça avait été assez houleux, il y a eu quelques discussions. Ça fait partie des faits de course, j'espère que tout va rentrer dans l'ordre. En tout cas, Bryan était bien, mais le final un petit peu trop difficile pour lui.
Est-ce que ce cambriolage vous impacte sportivement ?
Oui. Comme vous l'avez vu ce matin, c'était une journée très difficile avec la pluie et des conditions météo compliquées, une arrivée tardive de tous les bus... On a eu quand même beaucoup de difficultés à se mobiliser. On devait partir de l'hôtel à 9h30 ce matin. Quand on a découvert l'infraction, on n'a pas eu suffisamment de temps. On a laissé deux mécaniciens à l'hôtel sur le terrain du cambriolage. Ils sont allés porter plainte et ils ont passé toute la journée avec les services de police.