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Tour de France: "Elles se font tordre par le même coureur", Louvel déplore la stratégie des équipes de sprinteurs

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Présent dans l'échappée mercredi lors de la 11e étape du Tour de France, Matis Louvel n'a pas apprécié le comportement des équipes de sprinteurs, concurrentes à celle de Jasper Philipsen, vainqueur pour la quatrième fois à l'arrivée.

Un scénario qui se répète. Depuis le début de ce Tour de France 2023, à l'occasion des étapes de plaine, un groupe de deux à quatre coureurs se forme puis se fait reprendre dans la dernière heure de course. A la fin, c'est Jasper Philipsen qui s'impose, comme il l'a réalisé pour la quatrième fois lors de cette édition ce mercredi. Présent à l'avant, Matis Louvel n'a pas apprécié le spectacle proposé.

Dès les premières kilomètres, le Français de l'équipe Arkéa-Samsic s'est retrouvé en compagnie de Daniel Oss et Andrey Amador. Leur avance a souvent oscillé entre deux et trois minutes. Derrière, la chasse a été menée - en dehors de la formation Alpecin-Deceuninck de Philipsen - par des équipes comme Lotto-Dstny et Soudal-QuickStep. A l'arrivée, Caleb Ewan et Fabio Jakobsen, les sprinteurs des deux équipes, ont terminé respectivement 15e et 16e.

"Pas très motivant"

"Les équipes de sprinteurs qui ne nous laissent que deux minutes alors qu’on n’est qu’à trois, ça tue un peu la course, a reproché Louvel après l'arrivée au micro de France Télévisions. Il y a quatre équipes qui roulent alors que ça fait quatre sprints qu’elles se font tordre par le même coureur, c’est leur problème mais ce n’est pas très motivant."

Face à l'écart qui n'a jamais permis d'espérer, Matis Louvel a attendu le peloton à 52 kilomètres de l'arrivée. "Après la journée difficile d’hier (mardi), j’espérais au moins un groupe de six coureurs, on n’était finalement que trois, a déploré Louvel, qui vit son deuxième Tour de France à 23 ans. Ça a été une journée un peu longue même si on a ménagé nos efforts."

Ce jeudi, les 168 kilomètres proposés entre Roanne et Belleville-en-Beaujolais permettront aux baroudeurs de s'exprimer. Les équipes de sprinteurs et celles des deux favoris pour le général ne contrôleront sans doute pas l'échappée, de quoi offrir une opportunité de victoire à bon nombre de coureurs.

GL