Tour de France : Europcar, chaud devant

Thomas Voeckler - -
Jean-René Bernaudeau se trouve dans une situation assez inconfortable, même s’il la connaît bien. Comme en 2010, le patron d’Europcar est en pleine négociation pour trouver un repreneur et poursuivre l’aventure au sein du peloton. Car après trois ans de coopération, l’entreprise de location de voiture n’a aucune assurance de poursuivre l’aventure. En pleine réflexion, elle souhaiterait repenser ses priorités, quitte à mettre fin au partenariat avec son équipe cycliste. Le temps est donc compté pour Bernaudeau, d’autant que Thomas Voeckler et Pierre Rolland, les deux figures de proue de sa formation, souhaitaient que leur cas soit réglé avant le départ du Tour de France.
Et si les « petits hommes verts » s’offraient un coup de publicité sur les routes de la Grande Boucle ? A l’attaque tous les jours depuis le début de l’épreuve, que ce soit par Jérôme Cousin, Cyril Gautier, David Veilleux, voire Thomas Voeckler et Pierre Rolland, la formation vendéenne ne ménage pas ses efforts. Avec d’un côté, le discours officiel de la direction porté par le directeur sportif Andy Flickinger : « L’objectif n’est pas de se montrer. » Et de l’autre celui des coureurs, relayé par Thomas Voeckler : « Ce ne sont pas des consignes, mais il est clair qu’on est en recherche de continuité et partenariat. On a envie de donner envie de nous suivre. »
Flickinger : « Pas des hommes-sandwichs »
Alors forcément, quand on titille Flickinger, la réplique fuse : « Notre objectif n’est pas de faire des hommes-sandwichs mais de mettre en œuvre ce qu’on a prévu. » La consigne avait ainsi été donnée aux trois néophytes Cousin, Veilleux et Réza de tenter des coups pour s’imprégner au maximum de la précision inhérente au Tour. « C’est vrai que la situation est toujours compliquée, ajoute Flickinger. C’est plus facile quand la signature est en bas de la feuille. On est à la recherche d’un co-sponsor. J’espère que ce sera réglé le plus tôt possible. »
Maillot à pois sur les épaules, Pierre Rolland s’affiche aujourd’hui comme le principal porte-drapeau de sa formation. « Par expérience, on sait que trois semaines c’est long et court à la fois, continue Thomas Voeckler au sujet du groupe. On ne veut pas avoir le sentiment d’avoir laissé passer l’occasion. On ne gagnera pas à la pédale sur des arrivées au sommet, à suivre le train ou sur des contre-la-montres. On essaye de bouger la course. » Le reste du peloton est prévenu, on entendra encore parler des coureurs Europcar.
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