Tour de France Féminin: "Je ne perds pas de temps au général", Ferrand-Prévot plutôt "rassurée" après les deux premières étapes

Deux jours, deux profils piégeux et une Française toujours dans le coup. Troisième du classement général après l’arrivée de la deuxième étape du Tour de France Femmes à Quimper, Pauline Ferrand-Prévot s’est rassurée sur son état de forme et aborde désormais la suite du parcours avec sérénité.

Les côtes abruptes du Finistère, les routes étroites bordées de talus et un vent omniprésent, ce Tour de France Femmes 2025 a d’emblée mis les organismes des coureuses à l’épreuve. Ce dimanche, Mavi Garcia de la formation Liv-AlUla-Jayco a levé les bras à Quimper au terme d’une étape nerveuse et d'un raid en solitaire. Derrière, Pauline Ferrand-Prévot s’est accrochée, toujours bien placée, et a conservé sa troisième place au classement général en termianant à la 8e place de cette étape.

"Je ne perds pas de temps au général, c’était vraiment l’objectif", sourit la Française à l’arrivée. "Je suis plutôt contente de ces deux premiers jours."

Une championne en quête de repères

Pour la championne olympique de VTT, qui dispute son premier Tour de France Femmes avec la Visma-Lease a Bike, l’enjeu était double. Rester dans la course au maillot jaune tout en jaugeant sa condition physique face aux favorites du peloton. La première étape avait déjà donné un signal positif, avec la victoire de sa coéquipière Marianne Vos et la prise du maillot jaune par l’équipe néerlandaise. La seconde a confirmé ces sensations.

"Hier c'était une belle étape pour nous avec la victoire de Marianne Vos et le maillot jaune. Aujourd'hui, c'était vraiment un peu dangereux et super rapide. On a fait vraiment du mieux qu'on pouvait. Il n'y a rien à regretter pour aujourd'hui", analyse-t-elle.

Dans la roue des favorites

Active sur les portions vallonnées et dans les Côtes cassent-pattes de Bretagne, Pauline Ferrand-Prévot s’est même glissée dans une attaque en compagnie de Katarzyna Niewiadoma, la tenante du titre du Tour de France Femmes. Une initiative qui en dit long sur sa confiance et ses jambes.

"Quand Kasia (Niewiadoma) est partie, j’étais dans la roue. On a roulé ensemble et j’ai vu que j’étais vraiment bien", raconte la Tricolore. "C'était bien pour moi de me tester et de voir que j'étais à un bon niveau".

Si la fatigue commence à se faire sentir après deux jours intenses "Tout le monde est marqué,reconnaît-elle. "J'ai donner assez pour finir parmi les meilleures et pas trop pour ne pas finir totalement cramée." La coureuse de 32 ans estime avoir trouvé le "Juste milieu", entre prudence et offensive.

Objectif: rester concentrée pour "PFP"

Les deux prochaines étapes, promises aux sprinteuses, devraient offrir un répit relatif. Mais "PFP" sait que la vigilance reste de mise "Bien sûr qu’il faudra rester concentrée sur les neuf jours de course. Demain et après-demain, ça va peut-être être un peu plus tranquille, mais s’il y a du vent, il va falloir rester vigilante. J’espère qu’on pourra un peu plus chiller dans le peloton", glisse-t-elle avec le sourire.

Au-delà du classement général qui voit Kim Le Court prendre le maillot jaune à sa coéquipière Marianne Vos, l’essentiel pour l'ex championne du monde est désormais de garder cette dynamique avant les grands rendez-vous alpestres.

Maxence Mullié, propos recueillis par Lena Marjak