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Tour de France : Kittel éteint Cavendish

Cavendish (à gauche) n'a rien pu faire face à Kittel (à droite)

Cavendish (à gauche) n'a rien pu faire face à Kittel (à droite) - -

A la tombée de la nuit, Marcel Kittel (Argos) a battu au sprint Mark Cavendish, pourtant invaincu sur les Champs-Elysées depuis quatre ans, en clôture d’une 100e édition du Tour de France remportée par Christopher Froome. L’Allemand s’affirme comme le nouveau roi du sprint.

La nuit ne réussit donc pas à Mark Cavendish. En quête d’une cinquième victoire d’affilée sur les Champs-Elysées, le sprinteur britannique s’est incliné pour la première fois depuis 2008, ce dimanche, lors de la dernière étape de ce 100e Tour de France. Aux alentours de 21h30, l’Allemand Marcel Kittel s’est montré plus costaud que le « TGV de l’île de Man », victime d’une crevaison à 50km de l’arrivée et finalement troisième du sprint, et que son compatriote Andre Greipel, son dauphin, battu d’un fil. « Kittel est énorme », s’enflamme Luc Leblanc. « C’est le Cavendish de l’an passé, enchaîne Cyrille Guimard. Il n’y a aucune contestation possible. On peut désormais parler de déclin de Cavendish et de l’avènement de Kittel. »

Car l’Allemand de la formation Argos-Shimano n’a pas seulement gagné une étape de prestige à Paris. Il a signé son quatrième succès sur ce Tour 2013. L’Allemand qui s’est imposé à Saint-Malo (10e étape) et à Tours (12e) a même bouclé la boucle puisque c’est lui qui s’était imposé lors de la première étape, à Bastia. « Gagner la première et la dernière étape, c’est formidable, jubile Christian Guiberteau, le manager d’Argos. On fait un Tour super. On a eu la révélation avec Marcel. Il a été le plus fort. Je ne sais pas s’il est le nouveau roi du sprint. Il faut toujours se remettre en question. Il a une longue carrière à faire mais il est bien parti. » A 25 ans, l’avenir lui appartient.

L’émotion de Froome

Il appartient aussi Chris Froome, très ému au moment de passer la ligne d’arrivée avec ses équipiers de l’équipe chez Sky. Nuit tombante oblige, le Britannique a pour une fois retiré ses lunettes, laissant enfin entrevoir son regard de vainqueur du Tour. Sans contestation possible. Et sinon ? Cette dernière étape a vu quelques coureurs (Millar, Roy, Valverde...) tenter leur chance. En vain.

Avant la bagarre sur la plus belle avenue du monde, le départ de Versailles et une première partie de course en banlieue parisienne avaient permis au peloton de fêter son vainqueur à un rythme peu soutenu. Et puisque ce Tour a aussi réservé quelques mauvaises surprises, il y a ceux pour qui cette ultime étape restera à jamais un mauvais souvenir. Arthur Vichot, champion de France, a crevé deux fois sur les Champs-Elysées. La poisse. Cela n’empêchera pas le coureur de la FDJ et tout le peloton de profiter des festivités liées à cette 100e édition.

On a d’abord vu à l’arrivée de nombreux anciens vainqueurs du Tour réunis pour l’événement. Difficile de ne pas frissonner à la vision d’une voiture décapotable réunissant Eddy Merckx, Bernard Hinault, Greg LeMond et Miguel Indurain. Une auto à 18 Tours de France ! Et puis il y eut la remise des trophées, le sourire de Quintana, l'hommage de Froome à sa mère disparue en 2008, les larmes de sa compagne. Et enfin le show. Un spectacle de sons et lumières sur l’Arc de Triomphe dans la chaude nuit parisienne. Une fin en forme d’apothéose pour un Tour 2013 qu’on n’oubliera pas.

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AB avec PYL