Tour de France: "La grande majorité du peloton ne m’aimait pas", avoue Voeckler

Si le public français attend un vainqueur tricolore sur les routes du Tour de France depuis maintenant 36 ans et la victoire de Bernard Hinault en 1985, il a aimé et encouragé chaudement ses champions qui ont porté le maillot jaune. Ce fut notamment le cas de Thomas Voeckler. Offensif et toujours dans les bons coups, l’actuel consultant de France Télévision (42 ans) avait notamment enflammé la Grande Boucle il y a dix ans, en 2011.
A l'actif de l'ex-coureur Europcar, dix jours en jaune et une belle 4eme place au général lors d’une édition remportée par Cadel Evans. Mais si la France n’a pas résisté à la Voecklermania durant ce mois de juillet, au sein du peloton, le coureur français n’était pas aussi populaire. Loin de là.
"Il y avait déjà une forme de jalousie"
"La grande majorité ne m’aimait pas, confie-t-il dimanche dans les colonnes du Parisien. Il y avait déjà une forme de jalousie sur le thème 'Il est populaire alors qu’il est moins fort que nous...' Et puis j’ai mon caractère. Là où il y avait beaucoup de politesses à faire, elles ne correspondaient pas à mes codes. Je me fichais de ce que je pensais des vedettes, et je n’avais pas peur d’ouvrir ma gueule. Je ne dis pas toujours bonjour. Tout cela m’a valu beaucoup d’ennemis."
S’il n’est pas amer, Thomas Voeckler n’a rien oublié de ce Tour 2011 : "Dans l’étape où je perds le maillot, Contador, avec qui j’avais eu une très vive altercation au début du Tour, s’est échappé alors qu’il n’avait pas grand-chose à espérer. J’ai compris qu’il voulait me faire la peau. Et Andy Schleck, quand il est parti avec Contador, n’a pas pris beaucoup de relais… il y avait un plan anti-Voeckler. Une image me revient au moment où j’ai été largué : le regard du directeur sportif de Schleck, Bradley McGee. J’ai vu son sourire en coin et, là, pardonnez-moi l’expression, mais j’ai compris que je ne venais de me faire baiser. Mais je n’ai aucun regret. C’était ma personnalité."