Tour de France : le Mondial du vélo

Daryl Impey maillot jaune du Tour de France - -
Simon Gerrans qui se laisse volontairement glisser dans le sprint final. Et voilà comment un Australien transmet le maillot jaune à un Sud-Africain. Un deal au sein de la formation Orica GreenEdge qui permet à Daryl Impey de devenir le premier coureur issu du continent africain à endosser la tunique jaune sur le Tour de France. Au même endroit, à Montpellier, où Robert Hunter, également sud-africain, avait été le premier homme du continent à enlever une étape sur la Grande Boucle en 2007. « Les frontières sont repoussées, se satisfait Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France. La bicyclette est universelle. Le but, c’est que le vélo de compétition le devienne également. Il va le devenir avec des victoires ou des prises de pouvoir comme celle-ci. »
Il faut dire que c’est au Cap que se déroule la plus grande cyclo du monde, réunissant en mars près de 35 000 cyclistes. Alors forcément, certains font le grand saut. « C’est vrai que nous n’avons pas de grosses infrastructures, notait Impey à l’arrivée de l’étape ce jeudi. Mais les choses changent petit à petit. Les choses s’internationalisent et les meilleurs coureurs viennent en Europe. J’espère que les gens prendront le cyclisme africain avec un peu plus de sérieux. » D’autant que des coureurs érythréens comme Daniel Teklehaimanot, lui aussi pensionnaire de la formation Orica GreenEdge, et Natnael Berhane, licencié chez Europcar, ont emboité le pas.
En attendant Froome ?
Un Polonais, Michal Kwiatkowski, en blanc. Un Sud-Africain, Daryl Impey, en jaune. Des Colombiens qui reviennent en force… L’internationalisation se poursuit alors que des Kazakhs, des Japonais ou encore des Brésiliens ont investi les pelotons depuis plusieurs années. Et ce n’est pas fini. Christopher Froome, né au Kenya et qui a fait ses classes en Afrique du Sud avant d’être naturalisé britannique, pourrait remporter son premier Tour de France cette année. « Cette édition nous permet de découvrir des coureurs qui viennent de l’autre hémisphère. Mais il faut se méfier, tempère Cyrille Guimard. Une hirondelle ne fait pas nécessairement le printemps. Il y a beaucoup de bons coureurs en Afrique du Sud mais pour l’instant, il n’y en n’a pas assez pour qu’on puisse parler d’une nouvelle génération de coureurs sud-africains. »
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