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Tour de France : Les Français font-ils trop le buzz ?

Thibaut Pinot et Romain Bardet

Thibaut Pinot et Romain Bardet - -

L’énorme euphorie qui accompagne les coureurs français sur ce Tour de France est-elle légitime ? Alors que Bardet, Pinot & co savourent leur réussite avant d’attaquer les Pyrénées mardi, tous rappellent que la course est loin d’être finie.

Romain Bardet par-ci, Thibaut Pinot par-là… On ne voit que des Français sur ce Tour 2014 ! On en oublierait presque le Maillot Jaune est italien. Quatre Tricolores dans le Top 10 (Bardet 3e, Pinot 4e, Peraud 6e et Rolland 10e) à moins d’une semaine de l’arrivée sur les Champs-Elysées, voilà une éternité que les passionnés de vélo attendaient ça. Mais ce déferlement médiatique est-il vraiment justifié ? « On n’en fait pas trop, répond Yvon Madiot, directeur sportif de FDJ.fr, l’équipe de Thibaut Pinot. Pendant des années et des années, on a mangé notre pain noir. Pour une fois, on touche un peu les dividendes du travail de tous ces gars et de toutes les équipes françaises. Il était temps que ça arrive. Les Français font un gros Tour, je crois que ça fait du bien. »

Du côté des coureurs, la douce euphorie est aussi palpable. Ce lundi, lors de la deuxième journée de repos, Romain Bardet, chef de fil de cette France qui retrouve des couleurs, n’était presque pas étonné de voir la salle comble lors de la conférence de presse de son équipe AG2R-La Mondiale : « C’est nouveau mais c’est bon très signe, apprécie-t-il. Cela veut dire que je suis le devant la scène. »

Bardet : « Une émulation positive entre Français »

Une réussite qu’il doit aussi à la concurrence saine de ses compatriotes, notamment celle de Thibaut Pinot. « Il y a une émulation positive entre Français », poursuit Bardet, qui garde néanmoins les pieds sur terre. Une bonne chose alors que les noms des légendes Poulidor et Anquetil résonnent sur les routes du Tour pour évoquer sa rivalité naissante avec Pinot.

C’est que la Grande Boucle est loin d’être finie. « Il ne faut pas s’enflammer, tempère Pinot. Celui qui aura un jour sans sait très bien qu’il sera éjecté du podium. Il faut rester tranquille et sage. Si on m’avait dit que je serai quatrième du Tour après l’arrivée à Nîmes, j’aurais signé et je n’y aurais jamais cru. » De son côté, Romain Bardet avoue « redouter le chrono final » (samedi entre Bergerac et Périgueux). Une ultime difficulté qui pourrait faire très vite retomber la fièvre bleue avant les Champs-Elysées dimanche. A moins que…

AB avec PF