Tour de France : Où se jouera le maillot jaune ?

- - AFP
« C’est le Tour de France le plus difficile que j’ai connu ». Jérôme Pineau, membre de la Dream Team RMC, sait bien de quoi il parle. Du haut de ses 13 participations à la Grande boucle, l’ancien coureur professionnel a étudié minutieusement le parcours de la 103e édition. Et même si le Tour peut se gagner ou se perdre tous les jours, comme le dit l’adage, Jérôme Pineau a néanmoins coché les étapes clés de ce Tour de France 2016.
5e étape, Limoges - Le Lioran (216 km) : le premier rendez-vous
La montagne arrive tôt sur ce 103e Tour de France. Habituellement réservés en deuxième et troisième semaine, les premiers sommets sont aperçus dès le la 5e étape entre Limoges et le Lioran. Une étape dans le Massif-Central, au pays de Romain Bardet, avec six cols répertoriés et une arrivée à 1255 mètres d’altitude. Les favoris auront l’occasion de se tester une première fois.
L’avis de Jérôme Pineau : « Ce n’est pas le grand rendez-vous, une étape où il y aura beaucoup d’écart. Mais c’est la première étape où les favoris devront être vigilants. Une première étape difficile. Les favoris auront besoin de se retrouver à l’avant. »
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8e étape, Pau - Bagnères de Luchon (184 km) : La traditionnelle étape des Pyrénées
C’est le passage obligatoire dans les Pyrénées. Mais aussi la première grande bataille pour les favoris. Au programme de cette 8e étape, quatre cols mythiques du Tour de France : Le Tourmalet, Hourquette d’Ancizan, Azet et Peyresourde. Les coureurs n’auront ensuite pas le temps de souffler. Le lendemain ils enchaîneront avec la première arrivée au sommet à Andorre-Arcalis (2240 m).
L’avis de Jérôme Pineau : « C’est la traditionnelle étape des Pyrénées. Il y aura des écarts à l’arrivée. Les favoris vont pouvoir commencer à s’expliquer. Juste après il y aura une arrivée à Andorre-Arcalis très difficile. Un mauvais souvenir pour moi puisque j’avais terminé pas très loin de Brice Feillu (dernier vainqueur en Andorre en 2009). »
13e étape, (clm) Bourg-Saint-Andéol – La Caverne Pont d’Arc (37 km)
La première épreuve chronométrée du Tour de France. Un contre-la-montre de 37 kilomètres entre Bourg-Saint Andéol et La Caverne Pont d’Arc. Une étape idéale pour les spécialistes de la discipline mais aussi un moment charnière pour les principaux favoris. Les écarts à l’arrivée pourraient être rédhibitoires. Surtout que la veille, les coureurs auront escaladé le Mont Ventoux, pour une nouvelle arrivée en altitude.
L’avis de Jérôme Pineau : « C’est un contre-la-montre qui ressemble à ceux du championnat de France et qui pourraient convenir à Thibaut Pinot par exemple. Un parcours difficile avec de nombreuses difficultés tout le long. Il faudra avoir de la fraîcheur. »
De la 17e à la 20e étape : l’enchaînement fou des Alpes
Le meilleur pour la fin, ou plutôt le plus dur. Les organisateurs ont réservé un enchaînement des plus extrême pour les coureurs dans les Alpes. Une première étape (la 17e) en Suisse entre Berne et Finhaut-Emosson, suivi du contre-la-montre en côte à Sallanches (18e étape), une arrivée au Mont Blanc (19e étape) et pour terminer une dernière journée entre Megève et Morzine avec l’ascension du col de Joux-Plane (20e étape). Tout simplement terrifiant.
L’avis de Jérôme Pineau : « L’étape qui mène à Finhaut-Emosson est la plus difficile du Tour. C’est un col qui ressemble aux cols italiens avec beaucoup de pente (9,5 kilomètres à 8,4%). C’est un rendez-vous à ne pas manquer pour les favoris. Le lendemain, autre moment très important, avec le contre-la-montre entre côte entre Sallanches et Megève. Et puis ça continue derrière avec Saint-Gervais et Megève-Morzine avec le col extrêmement difficile de la Joux-Plane. Ce sera un combat d’homme à homme. Rien ne sera joué avant la dernière étape. Car cette fois-ci, si Froome a la même baisse de niveau en troisième semaine que l’an passé, il ne gagnera pas le Tour. »
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