Tour de France : Trentin écœure les Bleus

Matteo Trentin a remporté la 14e étape du Tour de France - -
Le bon jour, la bonne échappée. Quatre Bleus avaient tout compris, ce samedi, entre Saint-Pourçain-sur-Sioule et Lyon (191 km). Une 14e étape du Tour de France qui souriait enfin aux audacieux baroudeurs plutôt qu’aux opportunistes sprinteurs. Mais le compteur tricolore est toujours bloqué. A zéro… Un Italien de 23 ans, Matteo Trentin (Omega Pharma-Quick Step), a été le bourreau des Bleus à côté du stade de Gerland. Le tir groupé (8e, 10e, 13e) d’Arthur Vichot (FDJ.fr), le champion de France, Cyril Gautier (Europcar) et Blel Kadri (AG2R La Mondiale) est amer. Mais c’est pour Julien Simon (Sojasun) que le scénario a été le plus cruel.
Sorti du groupe d’échappés dans la côte de la Duchère (4e catégorie), à 15 kilomètres de l’arrivée, le Français a été repris sous la flamme rouge par le Suisse Michael Albasini (Orica-GreenEdge) avant de finir 11e. « Je suis déçu, mais c’est comme ça, souffle le Breton (27 ans), qui était passé à une petite seconde du maillot jaune en début de Tour. Qui ne tente rien n’a rien... Je ne pouvais attendre le sprint. Mais c’était trop aléatoire. J’étais pas trop mal dans l’avant-dernière difficulté. J’ai contré. Je croyais que je pouvais encore gagner quand Albasini m’a rattrapé. Mais toute la troupe est arrivée après. C’est difficile. Mais j’ai tenté. »
Gautier : « Je ne sais pas gagner… »
Positiver, ne pas avoir de regrets. C’est aussi la volonté de son manager, Stéphane Heulot. « Julien est allé au bout de lui-même, souligne l’ancien maillot jaune (1996). Il n’a rien à se reprocher. C’est un super Tour de la part de Sojasun. Je refuse systématiquement l’idée de montrer le maillot, d’animer. On est là pour gagner. On l’a prouvé aujourd’hui (samedi). On n’est pas toujours estimé à notre juste valeur. On se bat avec nos armes, notre volonté. Ça aurait été un magnifique résultat. Mais le Tour n’est pas fini et on va recommencer. » Encore et encore. Comme Cyril Gautier.
Mais le coureur d’Europcar digère de moins en moins bien les occasions manquées. « Je suis déçu, explique-t-il lui aussi. J’étais devant, je visais la victoire. Je ne l’ai pas eue, encore une fois. Je ne sais pas gagner… » Une phrase qui inquiète, à la veille de la fête nationale et du mythique mont Ventoux. La moyenne de quatre victoires par Grande Boucle des quatre dernières années (4 en 2009, 6 en 2010, 1 en 2011, 5 en 2012) semble désormais difficile à atteindre. Quant au dernier zéro pointé des Bleus, il date de 1999… Ce sont désormais les grimpeurs qui auront la lourde tâche de l’éviter, au beau milieu de la lutte pour le podium.
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