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Tour de France : un Allemand peut en cacher un autre

André Greipel

André Greipel - -

André Greipel (Lotto-Belisol) a remporté la 6e étape du Tour de France ce jeudi à Reims. Après le triplé de Marcel Kittel, les Allemands confirment donc leur domination sans partage sur le sprint. Mais aussi leur splendide été sportif.

Comme leurs caravanes plus longues les unes que les autres qui descendent l’A7 pour se poser tout l’été dans les campings de la Côte d’Azur, les sprinteurs allemands sont incontournables sur les routes du Tour de France. Lorsqu’on en a doublé un, en voilà un autre qui arrive. Inlassablement. Ce jeudi, entre Arras et Reims et le long du chemin des Dames -pourtant pas les lieux de villégiature préférés de nos « cousins » d’outre-Rhin depuis la Guerre 14-18- c’est André Greipel qui a enlevé les claquettes (avec les chaussettes, forcément !) pour enlever au sprint la 6e étape courue sous un ciel chargé typiquement bavarois.

En l’absence de son compatriote Marcel Kittel, déjà vainqueur trois fois sur cette édition 2014 mais lâché dans le final après avoir vécu une sale journée, le sprinteur de la formation Lotto-Belisol a fait parler sa puissance pour remporter la 6e étape de sa carrière sur la Grande Boucle (une en 2011 et 2013, trois en 2012). Le Norvégien Alexander Kristoff (Katusha) et le Français Samuel Dumoulin (AG2R La Mondiale) n’ont pu que constater les dégâts… et la supériorité allemande lorsque le peloton arrive groupé. « On a une équipe assez internationale mais tout le monde me supporte, tout le monde s’y met et ça m’a réussi », souffle sur la ligne d’arrivée le champion d’Allemagne.

Comme un air de Coupe du monde

Hormis l’Italien Vincenzo Nibali (Astana) et le Néerlandais Lars Boom (Belkin) lors des 2e et 5e étapes, les Allemands n’ont donc rien laissé à leurs rivaux depuis le départ de Leeds. Une razzia dans la lignée de l’été sportif allemand parti pour être exceptionnel avec, en plus d’un Tour de France d’ores et déjà réussi, une finale de Coupe du monde de football ce dimanche contre l’Argentine. « Si je ne suis pas trop fatigué je regarderai, confie Greipel. Et j’espère que l’Allemagne va gagner. »

Mais si la bande de Joachim Löw peut raisonnablement espérer soulever le trophée au Brésil, on voit mal comment un Allemand pourrait triompher dans moins de trois semaines sur les Champs-Elysées. Premier Allemand au général, Paul Voss (Team NetApp) ne pointe qu’à la 32e place et, sauf énorme surprise, aucun de ses compatriotes ne devrait faire exploser le peloton dans les Alpes ou les Pyrénées. En même temps, c’est bien connu, les caravanes ont bien plus de mal à avancer lorsque la route s’élève.

AA