Tour de France : Un repos qui tombe à pic

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On s’attendait à une première semaine tranquille : jaugeage des favoris, sprints massifs et, disons-le, peu d’action. Sauf que ce Tour de France a pris tout le monde à revers. Tout a commencé à Harrogate, dès la première étape : annoncé en triomphe, devant les fenêtres de sa mère, Mark Cavendish se voyait comme le premier Britannique en jaune à domicile. Un rêve qui a volé en éclats, à seulement quelques mètres de la ligne d’arrivée, lorsque le coureur de l’île de Man a lourdement chuté. Avec un verdict sans appel : dislocation de la clavicule, fin du Tour de France.
Contador au tapis
Un abandon d’Andy Schleck plus tard, c’est un autre coup de tonnerre qui s’abat sur le peloton : après deux chutes qui lui vaudront une fracture de la main droite et du poignet gauche, le tenant du titre et favori de l’édition 2014, Christopher Froome, abandonne dès la cinquième étape. C’est alors un duel Alberto Contador-Vincenzo Nibali qui se profile pour le reste du Tour. Jusqu’à cette ultime étape des Vosges lundi : l’Espagnol, déjà mis en difficultés sur les pavés du Nord, chute lui aussi assez lourdement. Résultat : un genou bandé, un cuissard déchiré mais surtout plusieurs minutes de retard sur le groupe maillot jaune. Distancé, il décide finalement d’abandonner. Avant d’apprendre qu’il souffre d’une fracture du tibia gauche.
Guimard : « Se méfier du repos »
Alors oui, cette journée de repos tombe à pic. D’autant que rien n’a été épargné aux coureurs : pluie, vent, brouillard… Bref, des conditions dantesques avant même les grosses difficultés de cette 101e édition. Mais pour Cyrille Guimard, c’est toujours une journée compliquée à gérer : « Je pense que ça va faire du bien à ceux qui ont tapé du bitume comme on dit, admet le membre de la Dream Team RMC Sport. Ils vont pouvoir se soigner. Et on va peut-être retrouver un temps plus clément. Mais c’est une étape ou il faut continuer à faire un peu de vélo, à s’entretenir. Il faut toujours se méfier parce qu’il y a souvent des coureurs qui ne repartent pas. »
Vincenzo Nibali pourra lui savourer son maillot jaune. L’Italien est l’un des rares à avoir a connu une première semaine idéale et compte plus deux minutes d’avance sur son dauphin Richie Porte. Vainqueur en solitaire sur la Planche des Belles Filles, le coureur Astana a pris une sérieuse option sur le classement général. Il a surtout marqué les esprits, en déposant Joaquim Rodriguez dans la dernière ascension. « Nibali est le patron, résume Cyrille Guimard, membre de la Dream Team RMC Sport. Sur les pavés, il s’est montré le plus adroit, le plus autoritaire. Aujourd’hui, il a géré de main de maitre et a fait les écarts qu’il devait faire. Et en regardant le classement général, on se rend compte que les écarts sont déjà importants. » L’acte deux débute mercredi, entre Besançon et Oyonnax, avec une arrivée au sprint qui semble promise à Peter Sagan, déjà maillot vert.
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