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Voeckler : « Je suis allé le chercher »

Thomas Voeckler

Thomas Voeckler - -

Le leader de l’équipe Europcar a tout donné pour endosser le maillot jaune ce dimanche à Saint-Flour. Au terme d’une neuvième étape mouvementée, le chouchou du public français est à nouveau en tête du général. Sept ans après sa folle aventure de dix jours en jaune qui l’avait révélé au grand public…

Thomas Voeckler, comment avez-vous pris la décision d’aller chercher ce maillot jaune ?

Il faut faire des choix dans la vie. La décision, j’y ai pensé toute la journée. J’ai interrogé mon directeur sportif à soixante bornes de l’arrivée. Il fallait prendre une décision et il m’a dit : « pense au général » mais sans aucune garantie d’avoir assez d’avance. Donc j’ai roulé les soixante derniers kilomètres comme si j’étais seul en tête. J’ai fait une croix sur l’étape car j’avais vraiment envie de reprendre le maillot. Et finalement, ça a marché. Ce n’était pas gagné d’avance, mais c’est un petit clin d’œil du destin puisqu’en 2004, j’étais en jaune à Saint-Flour et j’avais fait cinquième de l’étape. Là, je termine deuxième mais c’est vraiment secondaire comparé à ce maillot jaune.

Quelle est la différence entre ce maillot jaune et celui que vous aviez porté en 2004 ?

J’apprécie beaucoup plus. En 2004, ça m’était tombé dessus un peu comme ça, je ne comprenais pas la valeur de ce maillot. Et puis, on m’avait peut être laissé le prendre à l’époque, alors que là je suis allé le chercher avec mes tripes. Je ne le dois qu’à moi-même. Et c’est vraiment une saveur totalement différente.

« On va se battre »

Vous pensez le garder jusqu’à quand ?

Ce lundi, en tout cas, ce sera bon. C’est une journée de repos donc on ne me le prendra pas !

Votre coéquipier Anthony Charteau vous voit finir dans le top 10 voire dans le top 5…

Oui, c’est ce qu’on m’a dit. Mais il faut que j’en parle avec lui parce que je pense qu’il s’est un peu enflammé. On va prendre les journées les unes après les autres, on va se battre, mais c’est difficile d’annoncer un objectif au général.

Propos recueillis par Pierre-Yves Leroux