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Voeckler : « Les sprinteurs ? Une catégorie à part »

Thomas Voeckler

Thomas Voeckler - -

Impliqué dans une chute à 15km de l’arrivée, Thomas Voeckler a terminé la 5e étape du Tour de France entre Cagnes-sur-Mer et Marseille sans bobo. Même si Europcar a placé deux coureurs à l’avant ce mercredi (Reza et Arashiro), « Ti-Blanc » souhaite que sa formation soit plus en réussite sur la Grande Boucle.

Avez- vous été pris dans la chute lors de l’arrivée à Marseille ?

Non, moi je suis tombé dans la chute qui a eu lieu dans la dernière ascension (Côte de la Roquebrussanne, ndlr). A ce moment-là, Europcar était devant par l’intermédiaire de nos deux coureurs Kevin Reza et Yukiya Arashiro. On était en embuscade derrière. Nous sommes tombés sans gravité avec Pierre Rolland et David Veilleux. Nous avons pu repartir même si nous avons fait un bel effort pour revenir dans le peloton. A la fin, nous étions en queue de peloton, on a eu le temps de freiner.

Ces premières étapes sont vraiment nerveuses…

Aujourd’hui, ça allait. Quand les échappées ont eu de nombreuses minutes d’avance, le peloton a roulé très vite pour revenir sur les hommes de tête. Nous avons roulé sur des routes sinueuses. La route s’est aussi rétrécie à 400m de l’arrivée. Certains coureurs ont été surpris. Les sprinteurs n’ont peur de rien. Ils y vont. Personnellement, je n’aurais pas le courage de retourner au combat après une bonne chute. Mais les sprinteurs sont spéciaux. Ils y retourneront demain encore. C’est une catégorie à part.

« Il faut provoquer la réussite »

Europcar ne cesse d’occuper les avant-postes depuis le début de ce Tour de France. C’est une bonne chose…

Tout à fait. Europcar se montre souvent à l’avant puisque le Tour de France est une des rares courses où ça sert à quelque chose d’être devant, même si la réussite n’est pas présente. Aujourd’hui, nous avons eu deux coureurs à l’avant. Ce n’était pas forcément programmer. Au bout d’un moment, l’avance d’Arashiro était de 12 minutes. Il était à 3 minutes au général, donc on aurait pu y croire. Mais c’est comme cela. En 2004, j’ai pris le Maillot Jaune après une longue échappée. Ça n’arrive pas qu’à moi. Il faut provoquer la réussite. Ce n’était pas pour aujourd’hui mais j’espère pour une autre fois.

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Propos recueillis par Pierre-Yves Leroux