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Trois victoires en cinq jours: la folle série du phénomène Isaac Del Toro, en feu avant les Mondiaux

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Après le GP de l'Industrie et de l'Artisanat dimanche, et le Tour de Toscane mercredi, Isaac Del Toro s'est adjugé ce jeudi la Coppa Sabatini. Un triplé bluffant à l'approche des Mondiaux de cyclisme au Rwanda, où le prodige mexicain retrouvera son modèle et habituel leader chez UAE, Tadej Pogacar.

La gloutonnerie sans limite de Tadej Pogacar fait visiblement des émules dans les rangs d’UAE Emirates. Considéré par beaucoup comme le digne héritier de l’ogre slovène, Isaac Del Toro semble animé de la même envie de collectionner les victoires. À l’instar de son aîné et modèle au sein de la formation émiratie, le phénomène mexicain de 21 ans, épatant deuxième du Giro au printemps, n’aime rien d’autre que concasser la concurrence. C’est ce qu’il est en train de prouver depuis une semaine en Toscane, où UAE a décidé de l’aligner sur toute une série de mini-classiques.

Déjà 12 victoires cette saison

Vainqueur dimanche dernier du GP de l'Industrie et de l'Artisanat, il a remis ça mercredi en s’adjugeant le Tour de Toscane, puis en s’offrant ce jeudi la Coppa Sabatini devant Benjamin Thomas et une poignée de gros poissons (Marc Hirschi, Richard Carapaz…). Soit un triplé totalement fou en l’espace de cinq jours. Le voilà désormais à 12 victoires cette saison, et ce n’est peut-être pas fini puisque son marathon italien prévoit qu’il s’aligne ce dimanche au départ du Trofeo Matteotti, dans les Abruzzes.

Sa fin de saison le mènera aussi au Rwanda, le 28 septembre, pour la course en ligne des championnats du monde, où il sera le leader de la sélection mexicaine, sur un tracé difficile qui pourrait coller à ses qualités de grimpeur. Phénomène de précocité, avec son style de pédalage étrangement similaire à celui de Pogacar, "El Torito" a pris une nouvelle dimension cette saison en se révélant au plus haut niveau sur les routes du Giro. Passé de lieutenant à leader chez UAE, il y a remporté une étape et porté le maillot rose de leader pendant onze jours, avant de perdre la course la veille de l’arrivée au bout d’un improbable scénario.

Finalement deuxième derrière Simon Yates, il a pris date pour l’avenir. Et n’a fait depuis que confirmer son immense potentiel en remportant notamment au cœur de l’été le Tour de Burgos. Blindé par ses dirigeants, puisque son contrat court jusqu’en… 2029, il devrait nourrir des ambitions encore plus élevées l’an prochain. Avec, peut-être, une première participation au Tour de France à son programme.

https://twitter.com/rodolpheryo Rodolphe Ryo Journaliste RMC Sport