A McQuaid « le changement », à Cookson « le consensus »

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Une campagne en terrain miné
McQuaid : « C’était une campagne difficile, avec beaucoup de bruits. LA dernière semaine fut très speed. Mais je suis confiant de rester président de l’UCI. »
Cookson : « Je crois que c’est très regrettable que la campagne soit devenue à ce point personnalisé. Toute cette agressivité est venue du camp de Mc Quaid. Nous, nous avons essayé de travailler tranquillement dans notre coin, avec intégrité et honnêteté. Je crois que le monde du vélo est fatigué de toutes ces querelles. Le cyclisme a besoin d’harmonie. »
Leurs priorités en cas d'élection
McQuaid : « J’aime ce sport. C’est dans mon sang. Toute ma famille a été impliquée dans ce sport. Je suis un président totalement indépendant. Je n’ai pas de pression de la part des grandes équipes ou des grandes fédérations. J’ai un avis mondial. Depuis que je suis devenu président de l’UCI, j’ai travaillé 7 jours sur 7 pour aider notre sport et développer notre fédération. Pas seulement en faveur du cyclisme pro et des ligues, mais de l’ensemble du cyclisme. Ca rend mon CV assez fort. A ma demande, l’UCI a lancé une étude qui durera deux ans avec l’université de Lausanne sur les aspects sociologiques et philosophiques du dopage. Après cela, le rapport donnera un cadre pour l’avenir du cyclisme pro. »
Cookson : « La première chose que je ferais est de repenser notre approche de la lutte antidopage. Il faut mettre en place une structure indépendante le plus vite possible pour montrer notre volonté d’être crédible à nouveau. Il faudra faire la lumière sur l’affaire Armstrong. Retrouver notre intégrité ! Tout le monde peut acheter un vélo, sortir se faire plaisir et pourquoi pas un jour devenir un champion. C’est ça aussi que je veux réhabiliter. Et puis moi, je serai un président qui sera beaucoup plus dans le consensus. Il faut travailler tous ensemble et non pas dans la confrontation (référence aux conflits qui ont opposé l’UCI à l’AMA et l’AFLD, ndlr). Cette organisation ne peut être gouvernée avec une attitude aussi agressive. Il faut collaborer avec tout le monde. Le consensus ! Moi, je ne veux pas travailler seul ! »
Comment ils s'auto-définissent
McQuaid : « Je suis l’homme du changement. Je ne suis pas un dictateur, je suis un démocrate. Notre sport est embarqué dans une bonne voie. Pourquoi changer de président, alors ?! »
Cookson : « Je pense que je suis un homme qui aime le consensus, qui travaille main dans la main avec ses partenaires. Il faut travailler tous ensemble en harmonie et pas dans le conflit ! C’est la différence entre moi et Pat McQuaid. »
Des casseroles très lourdes
McQuaid : « Il y a avait des reproches et des accusations contre l’UCI sans preuve. OK, je ne suis pas parfait, je n’ai pas tout fait correctement depuis l’affaire Armstrong. Mais j’ai toujours dit que je suis prêt à faire une enquête indépendante dans l’UCI sur le travail que l’UCI a fait pendant cette période. Je suis toujours prêt à le faire. »
En cas de défaite
Cookson : « Je pense que ce serait très dommageable. Nous avons bien vu les problèmes qu’il y a eu ces huit dernières années. Il n’y a aucune raison que Pat McQuaid change tout à coup pour les quatre prochaines années ! C’est pour moi un message clair à envoyer au monde entier qu’il faut changer maintenant pour que cette fédération se maintienne au sommet. »