Cancellara : « Je n’ai peur de personne »

Fabian Cancellara - -
Fabian Cancellara, après votre prestation de samedi, vous êtes le grand favori du Tour des Flandres…
C’est possible (sourire). Non, c’est clair, notamment avec ce qui s’est passé samedi et le dossard que j’aurai dimanche (NDLR : le n°1 en tant que vainqueur l’an passé). Je me sens bien, je fais tout pour être à 100% et c’est pour moi la chose la plus importante.
Comment faites-vous pour être aussi impressionnant ?
J’ai quelque chose qui me donne la force de travailler dur. Tous les coureurs ont du talent finalement, celui d’être coureur. Est-ce que je travaille plus ? Je ne sais pas. Je suis un Bernois dur comme quelques personnes disent mais j’essaie seulement de faire mon travail le mieux possible.
Gagner dimanche serait-il une réponse à ceux qui ont parlé, l’an dernier, de vélo à moteur ?
Tout ça m’est égal. Je n’ai plus à démontrer les choses. Le moteur, pfff… C’est possible d’acheter un moteur mais pas dans le vélo ! Mais je prends ça comme un compliment. Si quelqu’un remarque une grande force, il pense à une machine.
Pourquoi êtes-vous si fort sur les pavés ?
Je m’adapte. Je pense simplement que je suis né pour ça. Le reste, c’est du travail mental. Selon moi, la tête représente au moins 50% de la réussite et les jambes seulement 30% parfois. Le pavé, je ne le cherche même pas à l’entraînement. Bien au contraire. A Berne, si je passe dans le centre-ville avec le vélo, je les évite. Il ne faut jamais faire tes entraînements dessus. Il n’y a que les derniers jours avant la course où tu fais les pavés.
De qui avez-vous le plus peur pour dimanche ? De Tom Boonen ?
Il n’y a pas que Tom. J’ai un grand respect pour les autres coureurs. Il y a Gilbert, d’autres encore… La liste est toujours longue pour cette course. Mais je n’ai peur de personne. Je sais que je suis prêt, le reste ce n’est pas mon problème. Tout le monde a vu la course samedi et les autres ont plus peur de moi que moi d’eux.