Championnats de France: Coquard, sous pression, joue sa place pour le Tour

Parmi les favoris du championnat de France de cyclisme sur route qui se déroule ce dimanche à Saint-Omer (Pas-de-Calais), Bryan Coquard ne se présente pas au départ dans les meilleures conditions. Le coureur a annoncé son départ de l’équipe Direct-Energie. Et il ne sait toujours s’il sera au départ du Tour de France la semaine prochaine à Düsseldorf.

Bryan Coquard ne joue pas bien la comédie. Derrière ses déclarations rassurantes sur son état de forme, "je vais très bien, je suis prêt", les mots et le regard trahissent de l’inquiétude et une certaine amertume. "Ne pas être au départ du Tour de France serait une grosse déception, une grosse désillusion mais pour l’instant je n’y pense pas, a confié le sprinter de la formation Direct-Energie. Mon objectif, c’est d’être champion de France car c’est mon rêve." Un sésame qui lui permettrait d’assurer sa place dans l’équipe au départ du Tour la semaine prochaine. 

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Car de son côté Jean-René Bernaudeau, manager emblématique de l’équipe vendéenne, ne fait pas de cadeau à son coureur depuis qu’il a annoncé son départ de l’équipe. Il joue ce dimanche sa place sur la Grande boucle ! "Il a moins de jump cette saison, estime Bernaudeau. Evidemment, je ne prendrai pas ma décision s’il est gêné par une vague dans le sprint final. Mais nous, on veut du grand Coquard et pour le moment, on ne le voit pas."

"Si je dois me débrouiller tout seul…"

Le défi n’est pas insurmontable, mais une arrivée au sprint n’est pas certaine et face à l’armada FDJ d’Arnaud Démare et aux qualités de Nacer Bouhanni (Cofidis), Coquard compte sur peu d’alliés dans son équipe depuis l’annonce de son départ. "C’est sûr que c’est plus agréable et motivant d’avoir une équipe dévouée mais sur ce qu’on voit depuis le début du mois, je ne pense pas que j’aurai toute l’équipe à mon service, convient Coquart. J’espère avoir quelques partenaires dans le final pour bien me placer. Mais si je dois me débrouiller tout seul, je me débrouillerai tout seul."

Entre tension et pression, jouer sa participation sur le Tour à six jours du départ n’est de toutes façons pas la meilleure des préparations. De son avenir, le jeune coureur nantais ne parle pas beaucoup. "La décision la plus difficile était de partir ou pas, a rappelé le coureur. J’ai des propositions intéressantes mais je n’ai pas fait mon choix." Jean-René Bernaudeau fera le sien ce dimanche soir.

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PYL