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Paris-Nice : la course en quatre questions

Romain Bardet

Romain Bardet - AFP

La 73e édition de Paris-Nice, qui débute ce dimanche à Maurepas (Yvelines), semble plus ouverte que jamais. Voici les principales choses à savoir sur cette « Course au soleil » 2015, durant laquelle les Français pourraient bien briller.

Qui sont les favoris ?

Le plateau de ce Paris-Nice est des plus ouverts. Vainqueur en 2013, avec déjà une arrivée au sommet du Col d’Eze, Richie Porte fait toutefois figure de favori. L’Australien de la Sky, qui sera épaulé par Bradley Wiggins, devra toutefois faire face à la concurrence de l’Américain Tejay Van Garderen (BMC Racing), 2e du Tour d’Oman cette année. Le champion du monde en titre Michal Kwiatkowski (Quick Step), Andrew Talansky (Cannondale-Garmin), Alberto Rui Costa (Movistar), voire Fabio Aru (Astana), 3e du dernier Giro, auront aussi une carte à jouer pour la victoire finale. Sans compter les Français.

Quelles sont les chances françaises ?

Les principales chances tricolores pour le classement général se trouvent, comme souvent, au sein de la formation AG2R La Mondiale. Respectivement deuxième et sixième du dernier Tour de France, Jean-Christophe Péraud et Romain Bardet devraient se mêler à la lutte en haut de classement. Et pas forcément dans l’ordre attendu. Après un début de saison difficile, Péraud accuse un peu de retard dans sa préparation, contrairement à son coéquipier, qui affiche déjà une grande forme. « L’objectif sera de faire aux alentours de la 8e ou 10e place, prévient Péraud. Si je rentre dans cet objectif, la saison sera bien lancée et ce sera dans la lignée de ce que je pensais. Je pense que Romain sera devant moi. Il est déjà pas mal. Je pense qu’un petit Top 5 pour Romain, c’est quelque chose de jouable. » Un sentiment partagé par Vincent Lavenu, le manager de l’équipe AG2R La Mondiale : « Romain fait aujourd’hui partie du gotha des coureurs de très haut niveau en montagne. Je pense qu’effectivement, on peut envisager le meilleur avec lui. » Les Français pourraient aussi briller lors des arrivées au sprint, avec le trio Arnaud Démare (FDJ), Nacer Bouhanni (Cofidis) et Bryan Coquard (Europcar) pour concurrencer Alexander Kristoff (Katusha), en grande forme depuis le début de saison (trois victoires au Tour du Qatar, une à Oman).

Où va se jouer la victoire ?

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    Pour triompher sur le Paris-Nice cette année, il faudra être complet. Car le parcours propose des étapes aussi différentes que sélectives. Après un prologue de 6,7km pour débuter la semaine, le peloton prendra la route de la vallée du Rhône pour grimper le col de la Croix de Chaubouret, où sera jugée l’arrivée de la 4e étape, la plus longue du parcours (204km). Avec une pente longue de 10 km, à 6,7 % de dénivelé moyen, les purs grimpeurs devraient s’en donner à cœur joie. Une bonne mise en jambes avant le juge de paix lors de la dernière étape : un contre-la-montre dans le Col d’Eze (9,6km), qui donnera le nom du grand vainqueur.

    Où sont les favoris du Tour de France ?

    Si le spectacle sera assurément présent sur ce Paris-Nice, il y a en aura au moins autant à Tirreno Adriatico, du 11 au 17 mars. Sur les routes italiennes, les favoris du prochain Tour de France seront en effet tous présents, à savoir Alberto Contador, le tenant du titre, Christopher Froome, Vincenzo Nibali et Nairo Quintana. Un plateau de choix qui sera également complété par la présence des rois du sprint, Mark Cavendish et Marcel Kittel, ainsi que celle des spécialistes des courses d’un jour, Peter Sagan, Fabian Cancellara ou encore Joaquim Rodriguez. Du très lourd. « Il y a une densité de coureurs qui est assez impressionnante sur Paris-Nice, se défend toutefois Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve. Les grands noms sont à Tirreno Adriatico, mais l’affiche est sacrément belle et dense ici aussi. »

    AA avec GQ