RadioShack, la vie après Armstrong

Ben Hermans - -
C’est peu dire que Lance Armstrong a laissé un grand vide chez RadioShack. Du passage de la star texane au sein de la formation américaine, il ne reste plus que le nom de sa fondation de lutte contre le cancer « Livestrong » inscrit en gros sur le bus, les voitures et les maillots de l’équipe. Il y a encore quelques semaines, ce bus était assailli par les journalistes et les supporters du septuple vainqueur du Tour de France.
Depuis le 23 janvier, jour où Armstrong a disputé la dernière course de sa carrière à l’occasion du Tour Down Under en Australie, l’équipe américaine apprend à vivre sans sa superstar. « C’est sûr que c’est plus tranquille médiatiquement, remarque Alain Gallopin, le directeur sportif. J’ai toujours dit l’an dernier que j’avais deux boulots complètement différents : les courses avec Lance et les courses sans lui. Maintenant, il n’est plus là. Cela me fait un travail en moins. Aujourd’hui, Lance prend du recul. Il a cinq enfants, une famille. Il reste malgré tout en contact avec Johann Bruyneel, (le patron de RadioShack, ndlr). De temps en temps, il envoie quelques messages de félicitations. Mais ça s’arrête là. »
Bruyneel y croit-il encore ?
Quel avenir peut donc espérer cette formation bâtie en 2009 pour et autour de sa star ? Malgré une anecdotique 23e place du Texan lors de la Grande Boucle, le Belge Johann Bruyneel doit se rendre à l’évidence. Très loin au classement général de Paris-Nice, l’Américain Levi Leipheimer et l’Allemand Andreas Klöden n’ont jamais gagné de grandes épreuves. Janez Brajkovic, vainqueur du Critérium du Dauphiné Libéré la saison dernière, doit encore confirmer.
En fait, l’avenir de Radioshack reposait sur les jambes du jeune Américain Taylor Phinney, 20 ans, champion du monde de poursuite chez les espoirs et double vainqueur du Paris-Roubaix espoirs (2009 et 2010). Mais Bruyneel se l’est fait chiper, à l’intersaison, par la formation BMC. A se demander si le Belge, qui a notamment recruté le vétéran Robbie Mc Ewen (39 ans), y croit vraiment encore...