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Un danger nommé Basso

Ivan Basso qui lâche Cadel Evans... L'Italien semble trop fort pour ses adversaires.

Ivan Basso qui lâche Cadel Evans... L'Italien semble trop fort pour ses adversaires. - -

Vainqueur dimanche, Ivan Basso est remontré à la troisième place du Tour d’Italie. Le Varésan s’avance comme le principal favori de ce Giro alors que se profile la troisième semaine.

Ils pensaient sans doute avoir fait le plus difficile. Après avoir slalomé entre les chutes en première semaine, après avoir dû gérer des conditions climatiques parfois apocalyptiques, après avoir grimpé dimanche le terrible Monte Zoncolan (1730m d’altitude), les coureurs retrouvent la route dès ce mardi. Au programme après une journée de repos bien méritée : un spectaculaire contre-la-montre sur les pentes du Plan de Corones, avec notamment un final sur une route sans asphalte. Puis ce sont le Mortirolo (1854m) – à l’occasion de la 19e étape de vendredi - et la terrible 20e étape et sa succession de cols (Livigno, Eira, Foscagno, Gavia et Tonale) qui serviront de juge de paix pour les cadors de ce Giro.

Au matin de la 16e étape, les principaux favoris se tiennent en moins de six minutes. David Arroyo (Caisse d’Epargne), actuel maillot rose, et Richie Porte (Saxo Bank), son prédécesseur, auront toutes les peines du monde à conserver leur deux premières places. Ils sont donc aujourd’hui sept à encore rêver de la victoire finale. Parmi eux, les trois favoris déclarés avant la course : l'Italien Ivan Basso (3e à 3’33), l'Espagnol Carlos Sastre (4e à 4’21) et l'Australien Cadel Evans (5e à 4’43). Des trois, c’est le premier qui possède le plus d’atouts dans son jeu. Sans doute parce qu’il a écœuré son monde dans le Zoncolan. Sans doute aussi parce que le relief de ce contre-la-montre ne devrait pas le pénaliser outre-mesure. « J’ai lancé un message fort à mes adversaires », salivait d’ailleurs l’Italien après sa victoire.

Mais à l’image de Carlos Sastre, la meute est loin d’avoir abdiqué. « Il peut encore se passer beaucoup de choses dans ce Giro. Rien n’est encore terminé », balance le coureur de Cervélo. « Il est rapide, mais on verra ce qu’il se passe dans ces prochains jours », nuance Cadel Evans. Quant à Alexandre Vinokourov (6e à 5’51’’), libéré de toute pression après avoir porté le maillot rose pendant quatre jours pour son premier Giro, il vise maintenant une étape et, par conséquent, un nouveau bond au général. Un objectif que peuvent nourrir Vincenzo Nibali (7e à 6’80), Michele Scarponi (8e à 6’34) et Damiano Cunego (11e à 9’19). Tous ont insisté sur cette fin de Giro très montagneuse. Passionnant depuis plusieurs jours, ce Tour d’Italie est loin d’avoir rendu son verdict.

P.Ta.