Un rayon de soleil en Italie

Un deuxième Tour d'Italie pour Ivan Basso... - -
Ivan Basso (32 ans) ne pouvait pas rêver plus bel écrin pour célébrer son deuxième Tour d’Italie. Déjà vainqueur en 2006, le Varésan a conservé hier les commandes du classement général au terme d’un contre-la-montre qui s’est achevé dans les arènes de Vérone avec la victoire du Suédois Gustav Larsson. Privé de victoire dans le Tour d’Italie depuis 2007 et le succès de Danilo Di Luca, le cyclisme italien s’offre une bouffée d’oxygène. Car si le trublion espagnol David Arroyo (Caisse d’Epargne) est parvenu à conserver sa deuxième place, c’est le coéquipier et compatriote de Basso chez Liquigas, Vincenzo Nibali (25 ans), qui complète le podium et s’affirme comme le patron de demain. « Une bonne part de ce maillot rose lui revient », avait d’ailleurs souligné le lauréat de l’épreuve après l’étape de samedi et l’arrivée au sommet du Passo Gavia, point culminant de l’épreuve (2 618 m)… sous la neige.
Pris dans les mailles du filet de l’affaire Puerto, Ivan Basso est représentatif d’un cyclisme qui n’en finit plus avec ses problèmes de dopage. L’Italien s’est certes depuis repenti, annonçant son désir de collaboration avec les instances internationales, mais nombre de ses compatriotes ont été depuis rattrapés par les gendarmes de la lutte antidopage. Ricco, Sella, Piepoli, Di Luca ou encore Pellizotti, tous acteurs majeurs des éditions précédentes, ont ainsi été placés sous les feux des projecteurs. A tel point que le public croise aujourd’hui les doigts pour ne pas connaître une pareille désillusion.
Les organisateurs ont en tout cas dû se frotter les mains devant le scenario de la course. Echappée au long cours d’un groupe de 56 coureurs lors de la 11e étape, nombreuses chutes en première semaine, conditions météo parfois catastrophiques, défaillances de Sastre, puis retour de l’Espagnol dans le top 10 (finalement 8e à 9’39’’), deuxième place de David Arroyo, maillot blanc de Richie Porte, envolées dans les grands cols (Zoncolan, Plan de Corones, Mortirolo)… Ce Giro n’a finalement livré son verdict qu’à deux jours de l’arrivée. Et finalement, comme dans toutes les belles histoires, c’est un Italien qui gagne pour la première fois un Grand Tour après s’être repenti. Presque trop beau pour être vrai…