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Voeckler : « J’ai tourné la page »

Thomas Voeckler pourrait disputer les prochains championnats du monde

Thomas Voeckler pourrait disputer les prochains championnats du monde - -

Il a été le héros du dernier Tour de France. Maillot jaune pendant dix jours, Thomas Voeckler reprend la compétition officielle, ce mardi, sur les routes du Tour du Poitou-Charentes (23 au 26 août). Focalisé sur la suite de la saison, le coureur Europcar assure que la fabuleuse épopée de juillet dernier est bien derrière lui.

Thomas Voeckler, dans quel état de forme vous trouvez-vous ?

A l’entraînement, ça a l’air d’aller. Ça fait maintenant quatre semaines que le Tour de France est terminé et j’ai pris part à quelques critériums. Ce n’est pas reposant parce qu’on fait pas mal de route. Ça risque d’être dur, mais je ne vais pas me plaindre. Je n’ai pas été contraint à faire les critériums. Je suis simplement content de retrouver la compétition officielle. Je commençais à trouver le temps long à l’entraînement.

Ressentez-vous une excitation particulière ?

C’est clair qu’il y a une grosse différence entre avant le Tour et après, même si j’étais déjà connu avant. Par exemple, à l’entraînement, il y a plus de huit voitures sur dix qui nous salue. Ça a un côté vraiment sympa. Je suis content de reprendre la compétition, indépendamment de ce qu’il s’est passé au Tour de France. Ce sont des bons moments mais maintenant, c’est derrière moi. On passe à autre chose.

D’autant que cette période n’a pas été reposante…

J’ai eu pas mal de sollicitations, mais il y a aussi la naissance de mon deuxième enfant que je n’ai pas beaucoup vu puisqu’elle est née juste avant le Tour de France. Les nuits ne sont donc pas de tout repos non plus. J’ai eu le temps de reprendre quand même l’entraînement mais me reposer, c’est un grand mot. On ne peut pas vraiment dire que je me sois reposé.

Gardez-vous toujours un regard sur votre épopée de juillet ?

Une semaine après le Tour, j’étais déjà passé à autre chose. J’étais encore un peu dedans car les gens me le rappellent à chaque fois, mais j’ai tourné la page. Je préfère regarder vers l’avenir que me retourner sur le passé, même si j’ai vécu des moments extraordinaires.

« Préparer les championnats du monde »

On vous a également vu rouler contre un cheval, Othello Bourbon, aux Sables d’Olonne la semaine dernière. Pouvez-vous nous en dire plus ?

C’est quelque chose que je devais faire il y a deux ans. Cette année, on a pris rendez-vous en début de saison avec Monsieur Pichard (organisateur de l’évènement, Ndlr) pour une rencontre entre un trotteur et un cycliste. C’était calé de longue date. Je n’allais pas changer les plans par rapport au Tour de France. C’était super sympa. Je n’ai pu gagner que la première des trois manches. Le principal était de passer un bon moment car c’est difficile de me comparer à un cheval.

Vous aviez gagné au Québec l’année dernière. Allez-vous également vous rendre au Canada ?

Je vais faire l’impasse sur les courses au Canada car je ne me sentais pas en condition suffisante pour être à la hauteur de ma victoire de l’année dernière. Plutôt que d’y aller à moitié, je préfère courir en Europe et préparer les Championnats du monde pour aider l’équipe de France. J’ai discuté avec Jalabert (le sélectionneur) et nous avons convenu après le Tour que nous ferions le point après le Grand Prix de Plouay (le 26 août). Je me suis aperçu que j’avais encore de la motivation et de l’envie. Je pense que je vais lui demander s’il a une place pour moi. Il sait très bien que si je ne suis pas en condition suffisante, je lui dirais et je laisserais ma place. 

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Evans, le retour du héros|||

On l’avait laissé rayonnant de jaune sur les Champs-Elysées. On le retrouve lundi pour le Tour du Colorado (22 au 28 août). Vainqueur du dernier Tour de France, Cadel Evans est de retour sur un vélo en compétition. Bien loin de la ferveur de la Grande Boucle et ou des critériums qui s’en sont suivis, l’Australien a préféré rayer la Vuelta, pourtant inscrite à son programme initial, pour participer à la course américaine. La faute aux nombreuses sollicitations auxquelles il a dû faire face. Peu d’entraînement, des voyages en Belgique, Allemagne, Pays-Bas, le tout nouveau numéro au classement du World Tour n’a pas chômé. Sans oublier la réception en grande pompe sur ses terres australiennes, avec notamment l’accueil du ministre des Sports, et la ferveur de ses compatriotes lors du National Gallery, une course organisée à Melbourne le 12 août devant des milliers de spectateurs. « J'ai été très sollicité ces dernières semaines mais je me sens  pas trop mal bizarrement, confie le coureur de BMC. Nous verrons où se situe véritablement ma forme après les deux-trois premiers jours de course. » Et pour s’étalonner, l’Australien aura droit à des concurrents de choix puisque ses deux dauphins de la dernière Grande Boucle – les frères Schleck – mais également Ivan Basso, huitième de l’épreuve, seront sur la ligne de départ.