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Voeckler : « Je vais me sortir les tripes »

Thomas Voeckler

Thomas Voeckler - -

Avec une victoire dans la Flèche brabançonne et deux Top 10, le coureur alsacien de 32 ans a trouvé un nouveau terrain de jeu sur les classiques flandriennes. Thomas Voeckler s’attaque ce dimanche sans pression à leur doyenne, Liège-Bastogne-Liège.

Thomas, vos bons résultats lors de ces classiques vous ont-ils surpris ?

Je mentirais si je disais que je me surprends. Ça peut paraître un peu prétentieux mais je savais que j’avais bien travaillé en début d’année, même si j’ai été embêté par différents problèmes. Depuis quelques temps, j’ai pu rouler convenablement, faire pas mal de kilomètres. Je fais attention à la bouffe… Et ça va crescendo. Ça ne veut pas dire que je serai bien dimanche mais les jambes étaient bonnes à la Brabançonne (ndlr : victoire) et à l’Amstel (ndlr : 5e). En général, ça ne part pas en une semaine. Mais un jour sans n’est pas à exclure pour autant. En tout cas, je serai très humble vu que je n’ai jamais fait mieux que 10e à Liège. Je ne suis pas non plus favori.

Le profil de cette course devrait vous convenir…

Sur le papier, on peut dire ça, oui. Ça ne veut pas dire que je ferai une meilleure place. Certes je suis un puncher mais je me suis aussi découvert grimpeur sur le Tour de France l’année dernière. Cela dit, je préfère quand même les ascensions un peu plus longues que celles qu’on trouve ici, d’un kilomètre maximum.

Rêvez-vous d’une victoire sur la Doyenne ?

Je rêve de ne gagner aucune course. Mais ce sont des courses qui font partie de l’histoire du vélo. Je pense que je ne gagnerai jamais le Tour des Flandres, mais si vous me demandez si je préfère gagner Liège ou les Flandres, je choisis cette dernière.

Allez-vous désormais vous concentrer en peu plus sur les classiques ?

J’ai toujours essayé d’être bien dans les classiques mais je n’avais pas le niveau que j’ai depuis deux ou trois ans. J’ai progressé aujourd’hui. Ce qui me permet, avec l’expérience, de plus peser sur les courses. L’année dernière, on me demandait si je voulais ne faire que le Tour après ma quatrième place. Là, c’est l’inverse : ce n’est pas parce que j’ai des places à l’Amstel ou au Tour des Flandres que je vais délaisser le Tour de France.

Vous êtes-vous fixé un objectif pour ce Liège-Bastogne-Liège ?

Je n’ai pas d’objectif. A chaque départ, je veux gagner. J’en fais 95 dans l’année et je n’en gagne pas beaucoup ! Je suis motivé, ambitieux, mais c’est une course d’un jour, on peut avoir un coup de moins bien, tomber sur plus fort que soi, avoir de la malchance. Je vais me sortir les tripes, faire du mieux que je peux et on verra ce que ça donne. 

Recueilli par Georges Quirino