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Voeckler : « Un électron libre sur le Tour »

Thomas Voeckler

Thomas Voeckler - -

En forme à deux semaines du Tour de France (29 juin- 21 juillet), Thomas Voeckler a remporté la Route du Sud, dimanche. Invité de l’Intégrale Sport sur RMC, le Français affirme qu’il ne visera que quelques coups sur la prochaine Grande Boucle et laissera le rôle de leader d’Europcar à Pierre Rolland.

Thomas Voeckler, votre deuxième victoire sur la Route du Sud, après 2006, est-elle inattendue pour vous ?

Sincèrement, non. Mais ce n’est jamais gagné d’avance. La semaine dernière, sur le Dauphiné, j’étais en forme. Avec le niveau un peu moindre sur cette course et les routes que je connais très bien et qui conviennent à mes caractéristiques, je venais pour gagner.

Cette victoire confirme-t-elle votre regain de forme ?

Oui. Après, ce n’est pas parce que ça va bien au Critérium du Dauphiné et sur la Route du Sud que ça ira forcément bien en juillet. Au niveau du moral, ça me fait vraiment du bien parce que j’ai souvent eu de la réussite dans ma carrière mais, depuis le début de l’année, j’en ai vraiment manqué, que ce soit dans le déroulement des courses ou sur des chutes. J’ai notamment eu cette fracture de la clavicule au moment de l’Amstel Gold Race (en avril), qui m’a privé de courses comme Liège-Bastogne-Liège, le Tour de Romandie ou les Quatre jours de Dunkerque. J’espère que ça veut dire que j’ai tourné le dos à ma mauvaise partie de saison.

Comment va votre clavicule justement ?

Ça va. Le chirurgien a fait du très bon travail. J’avais eu exactement la même fracture en 2009 sur Paris-Nice. Ça m’a vraiment contrarié par rapport aux objectifs que j’avais mais il faut relativiser, ce n’est pas une blessure très grave. C’est très courant dans les chutes cyclistes. Mais c’est handicapant.

« Rolland sera le leader sur le Tour »

Quels seront les objectifs d’Europcar lors du Tour de France ?

Ils sont clairs. Pour le classement général, le leader est Pierre Rolland. Il a terminé huitième et dixième ces deux dernières années sur la Grande Boucle. Me concernant, je serai plus en électron libre. Je pense avoir réalisé tout ce que je pouvais sur le Tour de France dans mon domaine de compétence. Je n’ai pas d’objectif affiché mais je ne m’interdis rien non plus.

Vous avez un petit faible pour les Pyrénées…

Les efforts sont moins longs que dans les Alpes. La plupart des cols pyrénéens avoisinent les 10 kilomètres, à l’exception du Tourmalet et l’Aubisque. J’aime bien ces efforts plus courts et répétitifs. Je côtoie ces routes depuis tout jeune. Je n’ai pas besoin de reconnaissance particulière.

Quel sera votre objectif pour les prochains championnats de France (20-23 juin, ndlr) ?

Je vais être franc, le parcours ne me convient pas trop. Ça risque d’être très dur pour moi. Si j’ai la possibilité de redevenir champion de France (il a été en 2004 et 2010, ndlr) d’ici la fin de ma carrière, il faudrait que le circuit soit bien plus sélectif que celui de Lannilis dimanche prochain.

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