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Vuelta: Latour veut briller au général pour oublier une saison galère

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Vainqueur d’une étape en 2016, Pierre Latour s’apprête à retrouver la Vuelta (24 août-15 septembre) dans le rôle de leader de l’équipe AG2R La Mondiale. Le grimpeur français de 25 ans espère tirer la page de sa première partie de saison galère, marquée par des blessures aux bras et son forfait sur le Tour de France.

Pierre Latour, comment vous sentez-vous avant cette Vuelta? Bien remis de votre blessure du début d’année?

Oui ça va mieux, j’ai fait un assez bon Tour de Pologne, ça m’a redonné de la confiance, ça m’a rassuré sur le fait que les sensations reviennent. Après, ce n’est toujours pas la folie, mais ça va beaucoup mieux quand même.

Vous finissez sixième du général sur le Tour de Pologne. Etes-vous rassuré?

C’est ça. J’étais un peu à bloc dans les bosses, mais j’arrivais à m’accrocher et faire des sprints pour faire des places, c’est quand même encourageant. Quand j’étais sur le Tour de Suisse (15-23 juin), j’étais incapable de finir la course (Il a abandonné lors de la 9e étape, ndlr).

Quelles sont vos ambitions sur cette Vuelta ?

Essayer de faire le classement général. Et si ça ne se passe pas bien, faire les victoires d’étape. Mais d’abord essayer de faire le classement général. On verra, avec ce que j’ai fait cette année, si ça marche ou pas.

C’est la première fois que vous êtes leader sur un grand Tour. Comment le vivez-vous? Cela rajoute de la pression ?

Un petit peu. Mais après, c’est de la bonne pression. J’ai déjà eu ce rôle sur des courses à étape d’une semaine. Sur trois semaines, c’est différent, mais c’est bien. Je vais faire ma course, essayer de faire le mieux possible et il se passera ce qu’il se passera.

Ce rôle de leader était-il prévu depuis longtemps? Ou avez-vous été propulsé leader parce que Romain Bardet a mis un terme à sa saison?

Non c’était prévu. Si je ne m’étais pas blessé, je devais faire Tour de France et Vuelta, et être protégé sur la Vuelta. Ça n’a rien à voir avec le fait que Romain ait arrêté sa saison.

Comment avez-vous vécu le fait de ne pas avoir pu participer au Tour?

C’est une déception parce que je n’avais vraiment pas le niveau pour y aller. Donc c’était mieux pour moi de ne pas y aller. Même pour l’équipe, je n’aurais servi à rien. Mais je m’étais préparé à cette déception, donc je l’ai digéré.

Cette Vuelta, c’est donc une revanche après cette saison galère?

Oui, j’aimerais bien réussir à faire un résultat correct. Ça me ferait penser à autre chose que mes deux bras cassés cette saison. C’était une bonne saison pourrie avec la blessure. Le retour a été compliqué. Là, ça commence à aller mieux.

Vous avez gagné une étape sur la Vuelta en 2016, que représente cette course à vos yeux?

J’aime bien la Vuelta, j’aime bien cette course, j’aime bien l’Espagne en général. Quand il fait chaud comme ça j’aime bien. C’est une course que j’apprécie, j’espère bien y figurer.

L'objectif, c'est donc une victoire et une bonne place au général?

C’est ça.

Luc Brisson